48-4_CUPIDO

RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE

Sous-famille Polyommatinae
Genre
Cupido


34 Cupido lorquinii
L’Azuré grenadin


Origine et répartition

Atlanto-méditerranéen, spécialement ibéro-maghrébin.
Maroc, Algérie, Sud de la Péninsule ibérique.

Type

Lycaena lorquinii Herrich-Schäffer, 1851 ; LT : Espagne (Grenade ?).

Taxon au Maroc

Cupido lorquinii (Herrich-Schäffer, 1851) ; LT : Espagne.

Distribution au Maroc

Sauf dans le Moyen Atlas aux forêts humides où le peuplement est assez homogène, cet Azuré se manifeste en populations disjointes dans les principaux reliefs du Maroc. Rif occidental (bioclimat perhumide) où il est plutôt rare : Djebel Lakraa, Djebel Tisouka ; Plateau central (bioclimat humide) : El-Harcha ; Moyen Atlas (bioclimats subhumide et humide) où il est parfois abondant : Boulemane (Tirhboula), Tizi-n-Tretten, Ifrane, Azrou, Ito, Imouzzèr-Khandar, Forêt de Tourtite, Timahdite, Aïn-n-Nokra, Aguelmame de Sidi-Ali, Col du Zad, Djebel Tarharhat, Tizi-Tanout-ou-Fillali ; Haut Atlas (bioclimats subhumide et humide) : Tizi-n-Talrhemt, Cirque de Jaffar (Ayachi), Tizi-n-Tamda (M’Goun), Adrar Tizerag (Oukaïmeden), Tizi-n-Test ; Anti-Atlas sud-occidental (poches subhumides du bioclimat semi-aride) où il ne se manifeste qu’en colonies très chétives, souvent limitées à quelques individus repérables : Col de Kerdous, Tafraoute, Tizi-n-Tarakatine, Djebel Lekst, Tanalt, Tlata-Tasrite. 1500-2500 m (alors qu’en Andalousie, il descend jusqu’au niveau de la mer).

Cartographie nationale (2003)

Nombre de mailles : 35.

Carte-lorquinii


Plantes-hôtes et sources nectarifères

Inféodé à Anthyllis vulneraria dont la minuscule larve de C. lorquinii ne consomme que les inflorescences et les graines.
L’adulte fréquente surtout les fleurs des Trèfles et de petites Astrécacées, mais s’élève aussi pour butiner les Thyms et le Romarin. Comme bien des Cupido, il est très attiré par les exsudations, les matières organiques en décomposition, les cadavres, les excréments, l’urine, les flaques, les bourbiers et... la sueur des lépidoptéristes.

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

Occupe de micros habitats subtils non altérés s’inscrivant dans les figures suivantes : fonds de ravins, lits d’oueds desséchés, banquettes herbues des terrasses, pelouses abritées, bermes de chemins tapissés d’herbes courtes, proximités de halliers, lisières et clairières (notamment dans la cédraie). Le type de biotope varie selon les régions, s’inscrivant au Nord dans des figures forestières ou préforestières des bioclimats humides, au Sud (Anti-Atlas) dans des sites ouverts du bioclimat semi-aride (où il se tient alors confiné dans les creux humides).
Non seulement fidèle à sa Vulnéraire, l’Azuré grenadin ne subsiste que dans des secteurs indemnes de la moindre perturbation. La présence d’une colonie est l’indication irréfutable de la virginité des lieux, laquelle peut ne s’exprimer que sur un espace très limité.

Phénologie

Univoltin de mars à juin selon l’altitude et l’exposition.

Identité éco-éthologique

Sténoèce, hygrophile et parfois ripicole, le plus souvent sylvicole, montigène, myrmécophile.

Etat de connaissance et statut conservatoire

Moyen.

Vulnérable.