34-2_BALLUS

RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE


Sous-familleTheclinae
Genre
Tomares

27 Tomares ballus
Le Faux-Cuivré smaragdin


Origine et répartition

Atlanto-méditerranéen.
Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Portugal, Espagne, France où il est restreint à une partie de la frange méditerranéenne.

Type

Papilio ballus Fabricius, 1787 ; LT : Espagne.

Taxon au Maroc

Tomares ballus ballus (Fabricius, 1787) ; LT : Espagne.

Distribution au Maroc

Partout, mais très localisé. Dans le Sud-Ouest, il se manifeste dans tout l’Anti-Atlas où sa limite d’extension se situe au sein de la végétation macaronésienne de la région de Sidi-Ifni. Non rencontré dans le Sud-Est où son type d’habitat n’existe guère. Répartition verticale : 0-2000 m.

Cartographie nationale (2003)

Nombre de mailles : 90.
Une répartition bien plus uniforme est probable, par exemple sur la façade atlantique, si l’on prospectait soigneusement en fin d’hiver les zones culturales des plaines et des vallées.

Carte-ballus


Plantes-hôtes et sources nectarifères

Au Maroc : Medicago turbinata, Anthyllis tetraphylla, Erophaca (Astragalus) baetica, Bonjeana (Dorycnium) hirsuta, Lotus hispidus (Fabaceae). Enumération non exhaustive car d’autres Fabacées nourricières sont rapportées de la Péninsule ibérique et de France.
L’imago est très éclectique quant à ses choix nectarifères, mais il intervient toujours sur des petites espèces, surtout des Asteracées, ainsi que des Lavandes.

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

Friches et ermes à Légumineuses thérophytes, abords des cultures, lisières forestières, toujours sur un substrat assez riche, avec une meilleure présence dans les paysages collinéens. Cette espèce est un peu plus exigeante que le Tomares suivant, n’optant que pour des terrains calcaires et un climat à isohyète + 6 º C de janvier, laissant seul Tomares mauretanicus tant sur les sols cristallins qu’à l’étage altimontain.
Fréquentant des milieux de transformation modestement rudéralisés, parfois même certains biotopes de substitution, c’est un indicateur non négligeable et subtil d’une bonne conservation du substrat végétal et, lorsqu’il se manifeste en marge des cultures, un témoin essentiel des zones indemnes d’intrants chimiques. L’usage des herbicides et autres biocides, tout comme un piétinement trop prononcé résultant de la fréquentation anthropique ou de l’usage pastoral, l’évincent irréversiblement de son habitat. La fermeture du biotope par les broussailles révoque ipso-facto le papillon. Sa grave régression est par exemple bien documentée en Espagne avec l’irruption des remembrements, des aménagements futiles, du labour excessif et de l’emploi généralisé du bioterrorisme depuis les années 80. Bien que répandu sur toute son aire marocaine, l’extrême localisation de ses colonies est source de vulnérabilité potentielle.

Phénologie

Monogoneutique de janvier à avril.

Identité éco-éthologique

Sténoèce, mésophile, praticole, myrmécophile, territorialiste percheur (sur supports peu élevés).

Etat de connaissance et statut conservatoire

Moyen.

Peu menacé.