42-1_TARUCUS

RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE

Sous-famille Polyommatinae
Genre
Tarucus


32 Tarucus theophrastus
L’Azuré du Jujubier


Origine et répartition

Saharo-arabique.
Frange littorale ibérique (Cadix, Málaga, Grenade, Almeria, Murcia) ; Afrique au nord de l’Equateur : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie, Sénégal, Nord Nigeria, Soudan, Nord Ouganda, Nord Kenya, Ethiopie, Somalie ; Asie Mineure, Liban, Arabie, Irak. Rapporté par erreur de l’Inde. Les références du Sud de la Péninsule italique et de la Sicile devraient pouvoir être validées, Zizyphus jujuba étant naturalisé dans l’Aspromonte et Z. lotus croissant en Sicile.

Type

Hesperia theophrastus Fabricius, 1793 ; LT : Maroc.

Taxon au Maroc

Tarucus theophrastus (Fabricius, 1793) ; LT : Maroc.

Distribution au Maroc

Tout le Maroc chaud et plus ou moins steppique, y compris l’inframéditerranéen et le saharien. Répartition verticale : 0-2000 (2600 ?) m.

Cartographie nationale (2003)

Nombre de mailles : 128.

Carte-theophrastus-2005


Plantes-hôtes et sources nectarifères

Oligophage parasitant Zizyphus lotus (Jujubier sauvage), Z. sativa (= Z. jujuba = Z. vulgaris) (originaire d’Asie et cultivé) et très probablement sur Z. mauritiana, l’autre espèce autochtone mais strictement sahélienne ; aussi sur Z. spina-christi (= Paliurus spina-christi) (l’Epine du Christ), introduite au Maroc depuis les régions saharo-sindiennes (Rhamnaceae). Le Jujubier se complaît tout spécialement dans les haies vives et les halliers ceignant les cultures vivrières.
Espèce sans dédoublement écologique, les imagos ne s’éloignent guère de la plante nourricière de leur chenille dont ils butinent les inflorescences. Parfois « divaguants » à quelques mètres sur une Lavande ou un Thym.

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

L’Azuré du Jujubier vole dans tous les écosystèmes de la steppe aride et semi-aride notamment identifiés par le Jujubier, particulièrement dans le secteur subsaharien et dans celui du littoral atlantique, ainsi que dans bien des plaines et les systèmes de reliefs collinéens où il pénètre le bioclimat subhumide, alors en orée des cultures et partie prenante des haies vives. Aussi dans les ermes cultivées ou non, sur les coteaux pierreux, les dunes littorales et continentales. Plusieurs citations du moyen Drâa et de l’Adrar attestent sa présence saharienne, dans les formations de forêt claire à Acacia raddiana et à A. ehrenbergiana, où il devrait être tributaire de Zizyphus mauritania (surtout en région de Dakhla). Quelques spécimens de Tarucus ont été vus à l’Oukaïmeden (Haut Atlas central) (altitude inhabituelle, absence de plante-hôte connue) par J. Tennent, M. Tarrier, puis tout récemment (2005) par J. Delacre. Ce dernier exemplaire photographié atteste par sa fraîcheur l’impossibilité d’un apport accidentel depuis la proche Plaine du Haouz-Marrakech, très habitée par l’espèce, et induit l’existence d’une plante nourricière locale et méconnue.
Aucune attribution bioindicative.

Phénologie

Multivoltin en générations successives selon les aléas climatiques locaux.


Identité éco-éthologique

Sténoèce, xérothermophile, érémicole, éventuellement frondicole (si l’on considère que les ourlets de Jujubiers représentent une figure de frondaison).

Etat de connaissance et statut conservatoire

Faible (eu égard au considérable potentiel des zones à Jujubier).

Peu menacé.