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RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE


Sous-familleTheclinae
Genre
Satyrium

24 Satyrium esculi
La Thécla du Kermès


Origine et répartition

Atlanto-méditerranéen.
Afrique du Nord et Sud-Ouest de l’Europe (Péninsule ibérique sauf l’extrême Nord-Ouest, Baléares, France méridionale).

Type

Thecla esculi Hübner, 1804 ; LT : Europe.

Taxa au Maroc

Satyrium esculi mauretanica (Staudinger, 1892) ; LT : Collo (Algérie) et Tunisie.

S. esculi powelli (Oberthür, 1910) ; LT : Sebdou, Khenchela (Algérie).

Distribution au Maroc

Partout au Maroc et pas seulement dans les formations à Chêne kermès (Quercus coccifera), très rares ! A l’inverse de Quercusia quercus, Satyrium esculi exploite pleinement l’immensité marocaine de chênaie verte, quel qu’en soit l’état de conservation. Sa modeste cartographie (74 mailles de présence) n’est que le fait du peu d’intérêt des observations pour cette banale espèce dont le nombre potentiel des mailles doit être de plusieurs centaines puisque l’Insecte est solidaire de l’essentiel des zones à Quercus rotundifolia, premier écosystème forestier marocain par sa superficie. De 50 jusqu’à 2500 m.

Cartographie nationale (2003)

Nombres de mailles 10 x 10 km : 74.

Carte-esculi


Plantes-hôtes et sources nectarifères

Chênes sclérophylles et notamment Quercus rotundifolia.
Les imagos butinent, souvent en congrès, de nombreuses fleurs et inflorescences des lisières, des bermes des chemins forestiers et des clairières, notamment les Labiées dont le Marrube blanc, ainsi que les Euphorbes, les Panicauts, etc.

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

Abondant dans le Rif, très abondant (parfois jusqu’à pullulation) dans l’essentiel du Moyen Atlas, plus discret dans le Maroc oriental, le Haut Atlas et l’Anti-Atlas où il atteint sa limite géonémique avec les derniers peuplements de Chênes verts du Djebel Lekst (et peut-être de quelques montagnes boisées de Sidi-Ifni où le papillon reste à rechercher).
A l’instar d’autres espèces invasives, l’abondance de la Thécla du Kermès est un signe du grave déséquilibre de son milieu. Espèce très tolérante, elle se recupère en deux ou trois ans des traitements pratiqués à l’encontre des chenilles processionnaires.

Phénologie

Fin mai à août.

Identité éco-éthologique

Plutôt eurycèce dans le Centre et le Nord du Maroc, sa valence s’amoindrit et il apparaît plus sensible dans les Atlas méridionaux, sans doute pour des considérations climatiques. Mésophile, sylvicole, frondicole, myrmécophile.

Etat de connaissance et statut conservatoire

Faible.

Peu menacé.