18-2_BELIA

RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
PIERIDAE

Sous-famille Pierinae
Genre Anthocharis

15 Anthocharis belia
L’Aurore de Barbarie


Origine et répartition

Endémique maghrébin.
Maroc, Algérie, Tunisie.

Types

Papilio belia Linnaeus, 1767 ; LT : Barbarie (Algérie) (mâle).
Papilio eupheno Linnaeus, 1767 ; LT : Barbarie (Algérie) (femelle).

Taxa au Maroc

Anthocharis belia belia (Linné, 1767) ; LT : Barbarie (Algérie).

A. belia androgyne Leech, 1886 ; LT : Mogador (Essaouira) (Maroc).
L’Aurore du Sud.

Distribution au Maroc

Ssp. belia. Tout le Nord du Maroc, notamment à l’étage collinéen : Monts de Beni-Snassen, Rif, Péninsule tingitane, Rharb, Rabat (en ville), Forêt de la Mamora, Moyen Sebou, Plateau Central (Djebel El-Khatouat, tout le Pays Zaër-Zaïane), Moyen Atlas, Djebel Tazzeka, Haut Atlas oriental au Djebel Ayachi. Atteint le Sud par le Tadla dans la région de Marrakech (Haouz) où la population offre un habitus transitionnel à la sous-espèce suivante. Répartition verticale : 0-2000 m.
Ssp. androgyne. Endémique au Sud-Ouest marocain sous influence océanique où cette race se superpose à l’écorégion de l’arganeraie et à sa végétation macaronésienne : littoral atlantique avec une pulvérisation de colonies côtières se manifestant depuis Essaouira jusqu’à la région de Sidi-Ifni (les stations peu après Mesti marquent les limites géonémiques de l’espèce vers le Sahara occcidental). Dans les vallées et les massifs intérieurs : Haha, Ida-Outanane, Haut Atlas occidental (par exemple sur les deux versants du Tizi-n-Test), Vallée du Souss (très fréquent dans les vergers de Taroudannt) jusqu’au piémont occidental du Djebel Siroua (région d’Aoulouz), Djebel Lekst (partout sur tous les versants depuis Aït-Baha, le Pays des Ida-ou-Gnidif, le haut Massa, la cuvette de Tafraoute, etc.). Parvient jusqu’à l’oasis de Taghjicht. Du niveau de la mer jusqu’à 2000 m.

Cartographie nationale (2003)

Nombre de mailles 10 x 10 km : 139.

Carte-belia


Plantes-hôtes et sources nectarifères

Différentes Biscutelles, surtout Biscutella didyma (B. lyrata) (Brassicaceae).

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

La ssp. belia fréquente les boisements clairs, les forêts claires, les formations linéaires des ripisylves, les lisières et les clairières de tous les types d’écosystèmes forestiers des bioclimats subhumide et humide (cédraie, tétraclinaie, pineraie, chênaie verte, suberaie, zénaie, tauzaie, cératonaie, oléastraie). Aussi dans les parcs, les arboreta et les vergers à riche strate herbacée.
La ssp. androgyne accuse une autre écologie plus xérothermophile et fréquente des milieux nettement plus ouverts où se développe la Biscutelle, ainsi que des cultures où celle-ci se fourvoie : espaces culturaux riches en plantes adventices, ermes buissonneuses et cultivées, friches, jardins des oasis, amanderaies, olivaies, arganeraie de montagne, tétraclinaie côtière ou du Haut Atlas, steppes littorales et sublittorales à Euphorbes cactoïdes, ravins, lits d’oueds, ripisylves à Laurier-rose, etc., dans les bioclimats semi-arides (exceptionnellement arides).
Partout et notamment dans le Sud, ce charmant papillon signe la qualité biologique des potagers et des vergers. Dans le Nord, il atteste de la bonne conservation de la strate herbacée et de l’absence d’hygiène nuisible en sous-bois.

Phénologie

Mars à juin selon l’écosystème, l’exposition et l’altitude, depuis janvier pour la ssp. androgyne dans certains habitats favorisés (Taroudannt, Agadir, Tiznit), en une seule génération sur un mode en plateau. Espèce à protandrie prononcée, la femelle n’apparaissant qu’une quinzaine de jours après les premiers mâles.

Identité éco-éthologique

Sténoèce, rudéral, mésophile (xéromésophile pour la ssp. androgyne), (sylvicole), frondicole, mâle patrouilleur.

Etat de connaissance et statut conservatoire

Bon.

Peu menacé.