11-2_daplidice

RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
PIERIDAE


Sous-famille Pierinae
Genre
Pontia

9 Pontia daplidice
Le Marbré-de-vert ou la Piéride du Réséda


Origine et répartition

Atlanto-méditerranéen.
Canaries, Afrique du Nord, Sud-Ouest de l’Europe, Sud-Est de la Turquie, Proche-Orient, Ouest et Sud de l’Iran, Afghanistan, Kazakhstan, Tadjikistan (toutes les autres références européennes, y compris celles portant sur l’Asie centrale et orientale jusqu’au Japon semblent se référer à l’espèce jumelle Pontia edusa Fabricius, 1777, élément faunistique ponto-méditerranéen).

Type

Papilio daplidice Linnaeus, 1758 ; LT : Afrique du Nord (Wagener, 1988).

Taxon au Maroc

Pontia daplidice Linnaeus, 1758 ; LT : Afrique du Nord.

Distribution au Maroc

Vole dans tout le pays, y compris dans le domaine saharien, bien au-delà de la basse vallée du Drâa puisqu’il a été observé dans les dépressions du haut bassin de la Seguiet-El-Hamra, au niveau de l’Oued Asli-Alifa, et même jusqu’en Mauritanie dans le secteur de l’Adrar Souttouf (Rungs, 1992). Répartition verticale : 0-2800 m.

Cartographie nationale

Non cartographié en raison de sa diffusion uniforme.



Plantes-hôtes et sources nectarifères

Reseda luteola, R. villosa (Resedaceae), Moridandia arvensis, Alyssum spinosum (en haute montagne) (Brassicaceae).
Ailleurs, l’espèce est signalée pondre sur diverses Brassicacées des genres Arabis, Cardamine, Diplotaxis, Erucastrum, Erysimum, Leptidium, Sinapis, Sisymbrium, Teesdalia, Thlaspi, Turritis et Résédacées (notamment Reseda lutea).
L’adulte est un butineur généraliste.

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

Vaste éventail d’habitats liés à la présence de l’une des plantes-hôtes, sans preferendum particulier si ce n’est que les émergences massives ont pour cadre les zones semi-arides de moyenne altitude, dans les friches sèches et les lits caillouteux des oueds temporaires. Présence nettement plus diluée dans les milieux préforestiers ou forestiers. Fréquente les dunes littorales.
Sans grande valeur indicative au Maghreb où sa résilience semble l’autoriser à une incidence adaptative élevée, sauf face au bioterrorisme de l’agriculture intensive et irraisonnée désormais en marches sur les terres les plus favorisées. Cette même pression agraire marque le déclin documenté de ce papillon (et d’autres !) depuis la seconde moitié du XXeme siècle dans bien des pays du Nord de l’Europe. Les champs de Trèfle et de Luzerne ayant été substitués en étendues productivistes de Maïs ou de Colza, et les pelouses sèches et des friches étant en régression, ce sont autant de facteurs qui rendent ces contrées dorénavant inaptes à accueillir ce migrateur faute de sites de reproduction.

Phénologie

Plurivoltin (jusqu’à cinq ou six générations) au prorata du potentiel de la région habitée. Toute l’année à basse altitude.

Identité éco-éthologique

Ubiquiste, rudéral, migrateur, xérothermophile, rupicole, opportuniste.

Etat de connaissance et statut conservatoire

Bon.

Peu menacé.