Lexique

Extraits de glossaires géographique (Méditerranée occidentale et Maghreb), géologique, écologique, agricole, forestier, botanique et zoologique (notamment entomologique), ajoutés de quelques termes arabes et berbères concernant les usages et traditions marocaines. Les mots ayant fait l’objet d’une explication dans le texte ne sont pas repris.

Aberration : forme individuelle s’écartant de la norme de l’espèce (synonyme : variété).
Abiotique : si dit d’un facteur physique ou chimique de l’environnement, qui n’a pas trait à la vie, indépendant des êtres vivants (synonyme : mésologique ; antonyme : biotique ; voir aussi : exogène).
Abroutir : brouter. Le bois est abrouti quand ses premières pousses sont mal venues, ce qui oblige à le recéper.
Abroutissement : action du gibier ou du cheptel broutant les parties tendres des végétaux ligneux.
Acaciaie : formation à Acacia.
Accrescent : qui poursuit sa croissance après la floraison.
Acheb : terme saharien désignant le tapis fugace de plantes annuelles poussant après les pluies, notamment dans les zones d’épandage des oueds, très apprécié comme pâturage.
Achète : dépourvu de soies.
Aciculaire : en forme d’aiguille, linéaire, rigide et pointue (synonyme : aciculé).
Acidophile : se dit d’un végétal qui croît ou vit sur un sol acide.
Acuminé : s’achevant en pointe finement allongée.
Adaptation : processus par lequel un organisme ou une espèce s'habitue à son milieu.
Adénocarpaie : formation à Adenocarpus sp.
Adrar (pluriel idaren) : montagne (en berbère) (voir : djebel).
Adret : versant d’une vallée exposée au soleil (antonyme : ubac).
Adventice : terme botanique désignant une plante qui colonise temporairement les cultures, qui croît dans un milieu cultivé ou géré, sans avoir été semé (synonymes : mauvaise herbe, plante de fourvoiement).
Adventive (racine) : une racine adventive est une racine qui naît sur une tige ou une feuille au lieu de pousser sur d'autres racines.
Aérohalin : milieu surplombant l’étage supralittoral, soumis aux embruns sans être atteint par les paquets de mer lors des tempêtes.
Afara : zone d’épandage des crues dans un lit d’oued où cultures aléatoires et pâturages temporaires sont rendus possibles successivement aux pluies (synonyme : maader).
Affectation : parcelle d’une forêt subissant un même traitement durant une période déterminée.
Affleurement : partie d'un horizon géologique visible à la surface de la terre, qui n'est pas recouvert par un sol ou de la végétation.
Afforestation : implantation d’arbres sur une terre initialement dépourvue de formation forestière (synonyme : boisement).
Agadir : grenier fortifié (en berbère) (voir : igherm).
Agdal (pluriel : igoudlan) : en berbère tachelhit, désigne une aire de pâturage collectif dont l’ouverture et la fermeture sont gérées à des dates pré-établies par la communauté des usagers. Cette tradition présente l’avantage d’interdire la pâture durant la période la plus sensible pour les plantes et renforce ainsi la vigueur de la végétation, avec report sur pied de la biomasse disponible en fin de saison.
Aglyphe : se dit d’un ophidien dont les dents sont pleines et toutes semblables. Les individus aglyphes, bien que possédant une glande à venin, sont peu dangereux (certains Colubridés, les Boïdés) (voir aussi : opisthoglyphe, protéroglyphe et solénoglyphe).
Agro-écosystème : « L'agro-écosystème est un ensemble d'agrobiocénoses reliées écologiquement entre elles par des facteurs climatiques, édaphiques, topographiques, biotiques, mais dépendant aussi de l'économie régionale, qui comprend les traditions et techniques agricoles et le régime alimentaire des habitants » (Duvigneaud, 1974).
Aguelmame : lac naturel.
Aham : tente nomade en poils de Chèvre (en berbère) (en arabe : kheïma).
Aïssaoui (pluriel : aïssaoua) : membre de la confrérie religieuse pratiquant l’ascèse, rattachée au soufisme, fondée au XVIe siècle par Sidi Mohamed Ben Aïssa, dont la danse extatique des charmeurs de Serpents est l’un des nombreux rites pratiqués après initiation auprès d’un maître. La capture des Reptiles est l’une des sources de revenus des aïssaoua, notamment dans le Sud-Ouest marocain.
Akène : fruit monosperme, sec et indéhiscent.
Alaire : relatif à l’aile.
Alfatier : formé d’Alfa (nappe alfatière).
Alibile : propre à nourrir.
Allèle : l’une des formes possibles d’un gène. Il existe au sein d'une population différentes versions d'un même gène, on parle alors des allèles d'un gène. Un individu possède chaque chromosome en double et donc deux allèles pour chaque gène.
Allélochimique : en parlant d’une substance, agissant, à la différence d'une phéromone, une substance allélochimique agit sur un individu d'une autre espèce. (Exemple : un Coléoptère ravageur du Pin comme le Scolyte reconnaît une substance émise par l'arbre lui permettant de le localiser).
Allochtone : se dit d’une espèce exotique introduite dans un milieu, plus précisément une espèce se trouvant hors du domaine géographique qu’elle occupe ou peut occuper naturellement sans l’intervention humaine (synonymes : exotique, étrangère ; antonyme : autochtone).
Allopatrides : se dit de taxa qui occupent des aires géographiques différentes, non chevauchantes et s’excluant l’un l’autre (antonyme : sympatrides).
Allotype : l’exemplaire du sexe opposé à celui du type dans une description zoologique (si le type est un mâle, l’allotype sera une femelle).
Alluvial : qui concerne les alluvions anciennes ou récentes des cours d’eau. On parle de forêts alluviales, de terrasses alluviales, de prairies alluviales, toutes inondables en certaines périodes.
Almou : pâturage libre (par opposition à l’agdal, pâturage réglementé).
Alternative : agriculture alternative, approche agricole tendant à établir des modèles pérennisables en développant des stratégies globalisantes visant à optimiser les ressources agroécosystémiques.
Alticole : vivant à une altitude relative.
Altimontain : relatif à la haute montagne.
Aménagement : ensemble des opérations définissant un mode de sylviculture et règlement d’exploitation d’une forêt considérée comme une unité de gestion, avec comme objectif un revenu périodique soutenu.
Amendement : toute pratique ou substance destinée à améliorer les propriétés physiques d’une terre à des fins agricoles.
Amétabole : Insectes aptérygotes ne présentant pas de transformation notable entre les différentes mues. Seule la présence de gonades différencient les adultes des individus juvéniles.
Ammophilaie : formation à Ammophile des sables (Roseau des sables).
Amplexicaule (botanique) : embrassant la tige par une large base.
Ampulaire (botanique) : à partie basale renflée.
Anagenèse : évolution dans le temps par la transformation progressive (graduelle) d’une seule lignée par dérive morphologique de la population (la sélection joue au niveau des individus). Définie par Rensch (1947) (synonymes : évolution phylétique, évolution séquentielle, gradualisme) (voir aussi cladogenèse).
Androcée : ensemble des étamines et des staminodes d’une fleur.
Androconies : écailles odoriférantes, n’existant que chez les Papillons mâles, formant des marques, plages ou taches androcroniales. Elles sécrètent des substances chimiques (phéromones) indispensables pour l’attraction des femelles.
Andropogonées : tribu de Graminées se caractérisant par leurs fleurs unisexuées et regroupant un millier d’espèces avec soixante genres.
Andropyge : genitalia mâles.
Anémochore : plante dont la dissémination des semences est assurée par le vent.
Anémophile : ayant une préférence pour les lieux aérés ou ventés.
Angle anal : jonction des bords interne et externe de l’aile postérieure d’un Lépidoptère.
Anoure : Amphibien dépourvu de queue au stade adulte (Crapauds, Grenouilles).
Anoxique : diminution de la quantité d’oxygène.
Anthèse : épanouissement d’une fleur.
Anthropique : dû à l’Homme.
Anthropisé : affecté par l’action humaine.
Anthropogène (ou antropozoogène) : causé ou provoqué par l'Homme.
Anthropozoïque : se dit des influences biotiques dépendantes de l’Homme.
Anticlinal : pli dont la convexité est tournée vers la haut (antonyme : synclinal).
Apex : zone terminale (d’un organe) ; point de rencontre du bord costal et du bord externe de l’aile d’un Lépidoptère (antonymes : base).
Aphylle : dépourvu de feuilles.
Apical : situé à l’extrémité libre d’un organe (antonymes : basal, basilaire).
Apiculé
 : brusquement rétréci en une courte pointe.
Apode
 : dépourvu de pattes.
Aposématique : avertissant, prémonitoire, répulsif ; pour parler de la livrée bariolée des espèces toxiques ou venimeuses (exemples : Guêpes, Serpents corail, Zygènes…).
Appétabilité (ou appétibilité) : ensemble des caractéristiques organoleptiques d’un végétal aptes à susciter l’appétence du cheptel.
Appétable 
(ou appétible) : qui suscite l’appétence du cheptel.
Aptère : dépourvu d’ailes.
Aptérygotes : Insectes primitifs et privés d'ailes comme les Collemboles et les Protoures.
Aptitude
 : potentialité d’une espèce à coloniser un milieu.
Aquicole : qui vit dans l’eau.
Aquifère : réservoir d'eau souterraine, constitué par des roches poreuses et perméables.
Araire : instrument de labour à soc symétrique en bois ou en fer, l'araire fend la terre sans la retourner.
Aranéomorphe : ressemblant à une Araignée.
Arbouseraie : formation à Arbousier, à faciès de matorral dense et élevé sur sol siliceux, correspondant à un maquis (généralement pluristratifié).
Aréique : se dit d’une région aride, d’un sol privé de l’écoulement régulier d’un fleuve.
Aréneux : sableux.
Arénicole : vivant dans le sable.
Arganeraie : formation à Arganier.
Asif : cours d’eau, en berbère. L’asif est généralement un oued de montagne à régime torrentiel (en arabe : oued).
Association végétale : communauté identifiée par son assemblage spécifique et les espèces qui la caractérisent.
Assolement : alternance des cultures sur un terrain donné.
Asthénosphére : couche géologique plastique du manteau supérieur, située sous la lithosphère.
Atavisme : réapparition chez un sujet de certains caractères ancestraux disparus depuis plusieurs générations.
Atlanto-méditerranéen : dont la répartition se situe dans un domaine couvrant l’Occident sud-européen et nord-africain. C’est aussi un centre de dispersion primordial.
Attrition : en géologie, c’est un phénomène d’abrasion due aux frottements.
Autarcie : doctrine préconisant un régime économique qui tend à se suffire à lui-même.
Autochtone : se dit d’une espèce qui se trouve dans le domaine géographique qu’elle occupe ou peut occuper naturellement, sans intervention humaine (synonyme : indigène ; antonyme : allochtone).
Autosome : chromosome non sexuel, donc présent à la fois chez les mâles et chez les femelles.
Aviaire : relatif aux Oiseaux.
Avifaune : partie de la faune constituée par les Oiseaux.
Axillaire : situé à l’aisselle d’un organe (exemple : bourgeon axillaire).
Azib : abri en dur formé d’une bergerie et d’une pièce d’habitation, à l’écart du village.
Azoïque : dépourvu de fossiles (et de vie au sens figuré).
Balanitaie : formation à Balanites (Balanites aegyptiaca).
Barkhanes : dans le Sahara, dunes mobiles en croissant et de profil dissymétrique, alignées perpendiculairement à l’axe du vent dominant. Progressant par les pointes qui indiquent le lit du vent, leur dimension modérée les rend susceptibles de cheminer rapidement et d'envahir les terres cultivées.
Barranco
 : hispanisme difficilement remplaçable en géomorphologie et qui désigne un long et profond ravin en corridor, ancienne vallée glaciaire très écorchée.
Basal, basilaire : situé à la base d’un organe, de l’aile d’un Papillon (antonymes : apex, apical).
Bassin versant : espace géographique (impluvium) limité par un contour à l'intérieur duquel l'eau précipitée se dirige vers un point donné d'un cours d'eau. Autrement dit : zone rassemblant les eaux qui coulent vers une même rivière ; et en deux mots : bassin hydrographique.
Beldi : habitant du bled, par opposition au citadin. Aussi utilisé comme adjectif pour les produits « du terroir ».
Benthique : zone d’un biotope aquatique située à l’interface entre les eaux et le substrat.
Béraber : dialecte berbère (tamazight) du Maroc central.
Betoum : nom arabe du Pistachier de l’Atlas.
Biocénose : totalité des êtres vivants (animaux et végétaux) se manifestant en interdépendance dans un écosystème donné. La biocénose se compose de trois groupes écologiques fondamentaux d'organismes : les producteurs (végétaux), les consommateurs (animaux) et les décomposeurs (bactéries, Champignons). Cet ensemble est caractérisé par une composition d'espèces déterminée et par l'existence de relations d'interdépendance avec l'espace uniforme qu'il occupe (biotope).
Bioclimat : ensemble des conditions climatiques d'une région ayant une influence majeure sur le comportement des organismes vivants.
Bioclimatologie : étude de l’interférence climatique sur les végétaux, les animaux et l’Homme.
Biodiversité : diversité biologique qui se mesure notamment par le nombre d'espèces présentes dans un milieu.
Bioindicateur : espèce biologique ou animale qui, du fait de ses particularités écologiques, constitue l'indice précoce de modifications biotiques ou abiotiques de l'environnement dues à des activités humaines (synonyme possible : indicateur, marqueur).
Bioindication : discipline utilisant les bioindicateurs comme outils de mesure plus ou moins éloquents, notamment pour la veille sur la santé des milieux (voir : biosurveillance).
Biomasse : quantité globale de matière organique (flore et faune) d’un milieu, dans un temps donné. Dans une forêt, elle varie entre 300 et 500 tonnes par hectare.
Biome : chacun des milieux majeurs du globe terrestre (océan, forêt, steppe, prairie, eaux douces, etc.) définis par leur végétation, leur faune, leur climat.
Bionomique : niveau (ou horizon) bionomique, ceinture de végétation identifiée par une ou plusieurs espèces prééminentes. Il est caractéristique d’un état précis d’un gradient mésologique.
Biosphère : zone totale qu'occupent les organismes sur la Terre, partout où une vie permanente est possible, même au plus profond de l'océan et dans une partie de l'atmosphère. Ce concept, appliqué au domaine écologique, a été emprunté au domaine de la biogéographie, qui elle-même le tient de la biologie, où la biosphère représente un atome qui serait à l'origine des corps organisés et dont l'existence est hypothétique.
Biostasie : phase de stabilité dans l'évolution du relief, où l'absence d'érosion est liée à une couverture végétale continue.
Biosurveillance : utilisation d'un organisme ou d'un ensemble d'organismes à tous les niveaux d'organisation biologique moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique, tissulaire, morphologique et écologique, afin de prévoir et/ou révéler une altération de l'environnement, ainsi que pour en suivre l'évolution.
Biotique : se dit d’un facteur écologique lié aux êtres vivants (antonyme : abiotique).Biotope : ensemble des caractéristiques « non vivantes » et physico-chimiques (température, humidité, lumière, pH..) délimitées d’un écosystème, hébergeant une biocénose (flore et faune) déterminée ; ou autrement formulé : milieu biologique vital d’une espèce ou d’une association.
Bivoltin 
: en entomologie, se dit d’une espèce qui produit deux générations annuelles successives (synonyme : digoneutique).
Bled : campagne.
Bocage : espace fortement cloisonné par des haies denses d'arbustes et d'arbres, propre aux pays nordiques de prairies et de cultures.
Boisement : plantation de jeunes arbres sur un terrain initialement non forestier (synonyme : afforestation).
Bona species : terme de la systématique confirmant la validité d’un taxon, espèce non discutable.
Boréo-alpin : répandu dans les contrées boréales et dans l’étage alpin des massifs montagneux.
Bosilatre : feuille à la base du tronc.
Bouquet : groupe d’arbres d’âges ou de dimensions similaires.
Bour : culture sèche, sans recours à l’irrigation (= agriculture pluviale).
Brin : arbre de taille modeste, issu de semence.
Brometum : prairie sèche constituée de Bromes (Graminées du genre Bromus).
Bromion : alliance graminéenne dominée par les Bromes (xérobromion, mésobromion, hygrobromion…)
Broyat : produit obtenu par broyage de matières organiques recyclées, notamment utilisé en agriculture biologique.
Cactoïde : se dit d’une plante dont le port rappelle celui d'un Cactus globuleux.
Caduc, caduque : qui tombe chaque année (feuilles des arbres, bois du Cerf…).
Caducifolié : à feuillage caduc, tombant durant le repos végétatif.
Calcicole : qui croît ou évolue sur des substrats calcaires (antonyme : calcifuge).
Caldeira : zone effondrée dans la partie sommitale d’un volcan.
Callitraie : formation à Thuya (synonyme : tétraclinaie).
Cambium : couche de cellules responsables de l'accroissement en épaisseur du tronc, des tiges et des racines de nombreux végétaux.
Cambrien : première période de l’ère primaire au cours de laquelle sont apparus les Trilobites.
Canescent : duveteux de couleur gris blanchâtre.
Canopée : ensemble formé par les cimes des arbres.
Cariçaie : prairie humide essentiellement formée de Laîches (Cypéracées du genre Carex).
Caudal : qui concerne la queue d’une aile de Papillon, à savoir une expansion allongée de l’aile postérieure.
Caulinaire : relatif à la tige.
Cécidogène : se dit d'un organisme capable de produire une galle (synonyme : galligène).
Cédraie : formation à Cèdre.
Cellule : désigne en lépidoptérologie la partie de l’aile du Papillon située entre la base et le tronc des nervures radiale et cubitale. La cellule est dite fermée lorsque toutes les nervures discoïdales sont présentes, et ouverte si l’une d’elles manque.
Centres de dispersion : régions continentales dont sont issues les flores et les faunes. Cette terminologie ne recouvre pas obligatoirement celle des centres d’origines.
Cépée : ensemble de rejets issus d’une même souche.
Cératoniaie : formation à Caroubier (Ceratonia siliqua).
Cerne : couche d’accroissement de l’arbre correspondant à la production annuelle du bois. On compte les cernes d’un tronc coupé pour évaluer son âge.
Cespiteux : qui se présente en groupe compact.
Chablis : arbre moribond ou endommagé par des facteurs naturels, ou renversé sous l’effet du vent.
Chaméphyte : petit arbrisseau ligneux de hauteur inférieure à 30 cm en période défavorable ; cas de divers Thyms, Lavandes…
Chaméropaie : formation à Palmier nain (Chamaerops humilis).
Chasmophytique : qualifie une plante qui pousse dans les fentes des rochers et des parois, là où une petite quantité d'humus peut s'accumuler et ou l'enracinement est possible (synonymes approximatifs : rupicole, saxicole ou saxatile).
Chaton : épi de fleurs unisexuées mêlées de bractées.
Chebkha : réseau de gorges taillées par un cours d’eau sur un plateau rocheux.
Chélonien : Reptile de l’ordre des Tortues.
Chênaie caducifoliée : formation à Chêne caduc.
Chênaie-liège : formation à Chêne-liège (synonyme : suberaie).
Chênaie sclérophyle 
: formation à Chêne à feuilles persistantes.
Chênaie verte : formation à Chêne vert.
Chergui : vent du sud-est, sec et brûlant, pouvant élever la température à plus de 40 ºC.
Chevron : désigne, notamment dans l’ornementation d’un Papillon, un dessin en forme d’accent circonflexe.
Chitine : substance organique, souple et résistante, qui entre dans la composition des téguments des Arthropodes.
Chleuh : dialecte berbère (obédience du tachelhit) de la région du Souss (Sud-Ouest marocain).
Chlorophylle : pigment responsable de la coloration verte des végétaux et dont le rôle est essentiel dans la photosynthèse.
Chorion : membrane externe de l’œuf.
Chorologie : science qui a pour objet l’étude de la diffusion des différents ordres et espèces de végétaux ou animaux  dans tous les espaces vitaux qui peuvent être colonisés. Elle analyse les causes climatologiques, pédologiques, historiques et géographiques à l'origine de la formation des habitats des espèces particulières, des vies communes ou des éléments de la végétation.
Chott : dans les régions semi-arides, étendue d’eau salée permanente mais aux rivages changeant, épisodiquement alimentée par les pluies et subissant une forte évaporation qui accumule les sels à la surface des limons.
Chrysalide : nymphe spécifique du lépidoptère, état transitoire entre la chenille et le Papillon.
Ciliolé ou cillé : muni de cils.
Cinétique : énergie d’un corps en mouvement. Employé pour l’impact de la pluie sur le sol, dépendant non seulement du carré de sa vitesse et de la distribution de la taille des gouttes, mais aussi de l’angle d’impact avec la surface réceptrice.
C.I.N.Z. 
: Code International de la Nomenclature Zoologique.
Cistaie : formation à Cistes.
Clade : groupe monophylétique qui comprend un ensemble d'êtres vivants et leur ancêtre commun plésiomorphe (= primitif) partageant en exclusivité une même nouveauté évolutive apomorphe (= caractères dérivés) (nouveau caractère ou état évolué d'un caractère). Du grec klados, rameau.
Cladistique : issue de l'œuvre de l'entomologiste allemand Willi Hennig (1913-1976), la cladistique est la science ayant pour objet l’étude des branchements évolutifs qui ont abouti, à partir de la première forme de vie apparue sur terre il y a environ 3,4 milliards d'années, à la différenciation des 2 millions d'espèces vivantes répertoriées aujourd'hui (il en existe sans doute dix fois plus), sans compter les fossiles. Les évolutionnistes ont toujours analysé les caractères des espèces vivantes et fossiles afin de reconnaître leurs homologies, c'est-à-dire les ressemblances entre espèces en raison de leur ascendance commune, mais la cladistique vise cependant, avant tout, à déterminer « qui est apparenté à qui », plutôt que « qui descend de qui ». L’analyse cladistique vise à trouver les relations de parenté par la distinction, pour un caractère, de l’état primitif (plésiomorphe) à l’état dérivé (apomorphe).
Cladogenèse : mode d’évolution graduelle par l’éclatement d’une lignée en plusieurs rameaux qui sont généralement divergents. Les causes peuvent être des facteurs géographiques ou écologiques. (voir aussi : anagenèse).
Claviforme : en forme de massue.
Climacique : relatif au climax.
Climax 
: stade ultime et quasiment idéal de développement d’une communauté végétale. Terme utilisé pour la première fois dans un sens écologique en 1916 par Frédéric Clements qui décrivait le climax comme le stade ultime et quasiment idéal de développement d'une communauté végétale. Il a été ensuite défini par le botaniste et géographe Marcel-Henri Gaussen (1891-1981) comme un stade d'évolution relativement stable et pérenne atteint par une végétation spontanée, en l'absence d'action humaine au bout d'une période de cent ans. Le mot désigne à l’origine une figure archaïque et rhétorique grecque indiquant la gradation.
Clinal : selon le mode d’un cline (cf. ci-après).
Cline : ensemble de gradients de fréquences alléliques qu’accuse une espèce sur son aire de distribution.
Clone : plante pérenne à développement végétatif latéral (développement clonal) (synonyme : plante vivace).
Cluse : gorge transversale dans un pli anticlinal.
Cocciféraie : formation à Chêne kermès.
Cochléaire : en forme de cuillère.
Colluvion : mélange hétérogène de matériaux d’érosion qui, sous I'action de la force gravitationnelle, forme un dépôt sur un versant.
Combustibles fossiles : collectif qui englobe le charbon, le pétrole et le gaz naturel, utilisé pour la production d'énergie au moyen de combustion. Ils sont appelés combustibles fossiles parce qu'ils sont faits de restes de plantes et d'animaux fossilisés et riches en carbone.
Commensalisme : association de deux organismes dont l’un, le commensal, tire parti de l’autre, l’hôte, pour s’abriter, se nourrir, ou se déplacer sans que celui-ci en souffre ou en tire profit. Les liens entre le commensal et l’hôte sont plus ou moins lâches et parfois forts poussés. Le commensalisme n’induit pas des relations symbiotiques et de dépendance mutuelle.
Communauté : ensemble d’individus appartenant à plusieurs espèces, vivant à un endroit donné, à un moment donné.
Concrescent : soudé.
Connivent : touchant un autre organe sans se souder à lui.
Continentalité : caractère climatique dû à l'affaiblissement des influences océaniques lorsqu'on pénètre vers l'intérieur d'un continent.
Coprophage : qui se nourrit d’excréments.
Coprophile : qui croît sur les fientes.
Corolle : ensemble des pétales d’une fleur.
Corrasion : érosion due au vent chargé de sable.
Cortège : groupe accompagnant une espèce zoologique ou botanique donnée dans un biotope défini.
Corticole : organisme se développant en relation avec l’écorce des troncs d’arbres.
Cospécifique
 : appartenant à une même espèce.
Costa : côte, bord antérieur de l’aile d’un Papillon.
Costulation : ensemble des nervures des élytres chez les Coléoptères.
Coupe rase : enlèvement systématique de tout un peuplement forestier (synonyme : coupe à blanc-étoc).
Couvert forestier : écran formé par l’ensemble des frondaisons d’un peuplement.
Crassulescente : qualifie une plante épaisse et charnue, comme les plantes dites « grasses » de la famille des Crassulacées.
Craton 
: socle ancien au sein des masses continentales, notamment précambrien, noyau dur granitisé, ayant subi plusieurs orogenèses ultérieurement arasées, désormais peu déformables.
Crémaster
: extrémité caractéristique de la nymphe des Lépidoptères portant une série de soies crochues diversement disposées.
Crépu : densément frisé.
Crispé : ridé, frisé.
Crustal : qui se rapporte à la croûte terrestre.
Cryophile : qui a besoin de froid.
Cryptique : qui camoufle, difficile à déceler.
Cryptisme : ornementation destinée à soustraire l’Insecte au regard de ses prédateurs. Un exemple en est l’homochromie.
Cryptophytes : plantes dont les bourgeons sont complètement cachés au sein du substrat dans lequel ils se développent. L'appareil aérien est très fragile et fugace.
Cultivar : variété créée et multipliée en horticulture.
Cunéiforme : en forme de coin.
Cupressaie : formation à Cyprès.
Cuspide : qui s’achève en pointe raide.
Cutine : substance glucidique imperméable, principal constituant de la cuticule des végétaux.
Cychrisation : allongement rostriforme de la tête et du pronotum favorable à une meilleure pénétration dans les coquilles des Escargots chez certains Coléoptères carabiques héliciphages. Le cas le plus caractéristique est celui des Cychres.
Cyme : type d'inflorescence particulière où chaque rameau se termine par une fleur, et où toute nouvelle fleur apparaît ensuite en dessous de cette fleur.
Dahir : décret royal.
Dayet (ou daya) : dépression fermée où les eaux de pluie se concentrent en donnant naissance à une mare éphémère ou un lac temporaire.
Débardage : transport du bois coupé sur place vers un chemin accessible aux camions.
Défends (ou défens) : régime forestier de protection avec interdiction d’exercer les droits d’usage.
Déflation : enlèvement par l’action éolienne des éléments les plus fins d’un sédiment meuble.
Déforestation : déboisement. La déforestation consiste en le défrichement de la forêt ou la réduction à moins de 10 % du couvert des cimes et son remplacement par une autre forme d'utilisation (ou de non-utilisation) des sols.
Dégénérescence : déclin, vieillissement (par exemple, de la forêt).
Déhiscence : action par laquelle un organe botanique clos (anthère, gousse, écorce) s’ouvre spontanément.
Délestage : enlèvement généralement délictueux du bois d’une parcelle forestière.
Démasclage : enlèvement de la première écorce, ou liège mâle, du Chêne-liège.
Dème : unité populationnelle ou population.
Démécologie (ou dynamique des populations) : discipline écologique qui vise à décrire les fluctuations des effectifs des animaux au cours des générations successives et à comprendre les mécanismes responsables de ces fluctuations.
Dendroénergie : énergie issue du domaine du bois de feu.
Dendroïde : qui présente la morphologie d’un arbre.
Dendrométrie ou dendrochronologie : discipline destinée à l’étude des dimensions de l’arbre pour en connaître le volume et l’accroissement.
Derija : arabe dialectal marocain.
Derivatio nominis : origine identitaire du nom donné à un taxon botanique ou zoologique (exemple : la derivatio nominis du Papillon Pieris segonzaci est Segonzac, auquel il est dédié).
Déserticole : vivant dans la steppe désertique.
Détriphage : qui se nourrit de détritus.
Détritique : roche résultant de la désagrégation d’une roche préexistante.
Développement durable 
: le concept intellectuel de sustainable development surgit en 1974 à la Conférence de Cocoyoc (Mexique) et le Rapport Bruntland lui conférera toute sa célébrité en 1987. Sa définition est : « un développement qui satisfait les besoins de la génération présente sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ».
Développement viable : c’est une formule d’écodéveloppement et de connivence affine qui consiste à la recherche d’une coviabilité à long terme des écosystèmes et des modes de vie dont ils sont les supports. Il s’agit donc moins de préserver que de gérer.
Diaclase : fissure affectant les roches (calcaire, granite), sans déplacement des terrains de part et d'autre (contrairement à la faille), et y facilitant la pénétration de l'eau.
Diagnose : description scientifique d’une espèce ou autre taxon.
Diapause : période de repos obligatoire régulée par des facteurs internes, correspondant à une suspension du métabolisme au cours d’une quelconque phase du cycle biologique. Ne pas confondre avec la quiescence, état torpide induit par des facteurs externes comme la chaleur.
Dichotome : qui se divise en deux.
Dimorphisme : différence d’aspects entre les individus mâles et femelles (= dimorphisme sexuel), ou entre des sujets de générations successives (= dimorphisme saisonnier).
Dioïque : plante à sexes séparés, portés par des pieds différents.
Dioxyde de carbone (CO2) : il est reconnu comme principal participant aux niveaux atmosphériques croissants de gaz à effet de serre et, par conséquent, de réchauffement du globe. L'énergie que consomme la société est l'élément le plus important de la production de dioxyde de carbone. Ce dernier provient de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Il est retiré de l'atmosphère par absorption de l'océan et la photosynthèse de plantes.
Disclimax : disparité entre les ressources et les besoins.
Discoïdal : qui se rapporte à l’aire centrale, notamment de l’aile d’un Papillon ; situé au voisinage des nervures disco-cellulaires, vers l’extrémité distale de la cellule (synonymes : discal, disco-cellulaire).
Dispersal (terme anglais) : franchissement, à partir d’une population ancestrale, d’une barrière naturelle par un nombre limité de sujets pour aller fonder une colonie nouvelle.
Dissémination : dispersion des graines par le vent, l'eau ou les animaux.
Distal : situé vers l’extrémité libre la plus éloignée du corps (antonymes : basal, proximal)
Djebel (ou jbel) : montagne (voir : adrar).
Dolérite : roche magmatique cristallisée lentement dans des filons de milieu continental ou océanique, très peu vitreuse, de structure intermédiaire entre celle d’un basalte et celle d’un gabbro.
Doline : modeste cuvette circulaire à fond plat, née de la dissolution des roches, caractéristique de la topographie karstique.
Douar : bourg, hameau.
Drageon : pousse aérienne née d’une racine, créant elle-même des racines.
Drupe : fruit charnu à endocarpe sclérifié.
Dulçaquicole : qui vit dans l’eau douce.
Duramen : bois de cœur.
Dynamique écologique : évolution naturelle de certains habitats vers un stade d’équilibre. La dynamique écologique peut être bloquée ou freinée à un certain stade par les conditions du milieu ou par une activité humaine. Chaque stade correspond à un habitat particulier.
Éburnéen : socle formant le bord nord-ouest du craton Ouest africain et relatif à l’orogenèse éburnéenne (1600-2500 Ma).
Ecdysie (ou ecdysis) : changement de téguments (synonyme : mue) ; ensemble des phénomènes présidant au remplacement périodique de la cuticule, chez les larves d’Arthropodes (élaboration de la nouvelle peau et rejet de l’ancienne enveloppe).
Échinulé : orné de verrues pointues.
Écimage : action qui consiste à enlever la cime d’un végétal pour favoriser sa croissance en épaisseur.
Écobuage : incinération de la strate herbacée préalablement arrachée puis épandage des cendres.
Écocomplexe : ensemble d’écosystèmes en interaction.
Écoconscience : état d’esprit propre à l’écologisme et dont l’éthique de base est le respect du milieu induit par la notion d’interdépendance.
Écologie : science ayant pour objet l’étude des relations entre un être vivant et son milieu. Le chercheur correspondant est un écologue, et non un écologiste ! Le terme Oecologie a été utilisé pour la première fois par le zoologiste allemand Ernst Haeckel en 1866, mais le véritable essor de l'écologie en tant que science date réellement du début du XXe siècle.
Écologisme : courant de pensée, mouvement protestataire, activité parapolitique, demande sociale tendant au respect des équilibres naturels, à la protection de l'environnement, notamment contre des techniques dévastatrices non environnementalement évaluées, en général contre les nuisances de la société industrielle. « Un mouvement philosophico-politique développant des thèses publiques a-scientifiques, parfois inspirées de l'écologie mais également étrangères à celle-ci ; par exemple, discuter d'une option économique et sociale relative aux choix des filières énergétiques (options nucléaire, pétrolière, solaire) relève d'un vaste domaine où les apports de l'écologie à la « décision » ne peuvent être que mineurs. Les partisans ou militants de l'écologisme sont les écologistes. » (Simonnet, 1979) (synonyme : environnementalisme, mouvement vert).
Écorégion ou région écologique : ensemble paysager ayant un même dénominateur écosystémique commun, c’est une zone géographique assez large se distinguant par le caractère unique de sa morphologie, de sa géologie, de son climat, de ses sols, de ses ressources en eau, de sa flore et de sa faune.
Écosystème : en 1935, le botaniste anglais A. G. Tansley parle pour la première fois d’écosystème : « les interactions entre organismes vivants, en se conjuguant avec les contraintes et les possibilités que fournit le biotope physique (et rétroagissant sur celui-ci), organisent précisément l'environnement en système », comme un concept constituant une façon de regarder la nature et ses « communautés » (ensemble d'une biocénose et d'un biotope). Tout écosystème repose sur une partie minérale, le biotope, et une partie organique, la biocénose associée. Le biotope constitue à la fois le support et la source d’énergie de la biocénose. Plus en détail, le biotope comprend la lithosphère, l’hydrosphère et l’atmosphère, tandis que la biocénose est représentée par la phytocénose (la végétation), la zoocénose (la faune) et la pédocénose (les sols). Tous ces systèmes entretiennent des connexions multiples et forment l’écosystème ou l’écocomplexe. Pour une analyse complète et logique, on ajoutera aussi la noosphère, c'est-à-dire l’intervention humaine.
Écotone : zone de transition du type interface marquant le passage entre deux écosystèmes, deux communautés, deux domaines de nature différente. Aux côtés d’espèces co-occurrentes, d’autres spécifiques de cette zone peuvent être présentes, voire dominantes.
Écotope : 1, Ensemble des facteurs abiotiques caractérisant un milieu. 2, La plus petite unité spatiale écologique et significative, montrant une certaine homogénéité.
Écotype 
: entité infrasubspécifique strictement induite par des conditions du milieu.
Écozone : partie de la surface terrestre représentative d'une vaste unité écologique définie par des facteurs abiotiques et biotiques à fort particularisme.
Éctotherme : animal dont la température interne dépend essentiellement de sources de chaleur et donc peu différente de la température extérieure (voir aussi : endotherme).
Édafaune : faune liée au sol.
Édaphique, édaphisme : qui concerne le sol.
Édaphologie : science du sol impliquant des notions morphologiques, lithologiques et pédologiques.
Édaphon : ensemble de la flore microbienne et de la faunule vivant dans l’eau interstitielle des sols.
Édéage : ensemble externe et interne de l’appareil copulateur chez le mâle (formé notamment du tube pénien et des paramères).
Effet de serre : processus par lequel la chaleur s'accumule dans l'atmosphère de la Terre au lieu d'être libérée dans l'espace. Ce processus se produit naturellement et garde la Terre assez chaude pour maintenir la vie. Des preuves scientifiques montrent que l'activité humaine intensifie ce processus naturel.
Effluents : flux d’éléments qui sont rejetés par une source qui peut être une activité humaine (effluents agricoles, domestiques...)
Élagage : suppression des basses branches d’un arbre sur pied.
Élatère : lanière facilitant la dispersion des spores au gré de l’hygrométrie ambiante.
Émondage : enlèvement des branchettes gourmandes qui surgissent d’un tronc suite à une mise en lumière.
Empreinte écologique (humaine) : mesure de la pression qu'exerce l'Homme sur la nature. C'est un outil comptable qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets.
Endémique : se dit d’une espèce originaire et exclusive du pays dans lequel elle vit, restreinte à une zone d’extension limitée précisément reconnue.
Endémovicariant : espèce vicariante et strictement endémique à une région, à un pays (voir : vicariant).
Endogamie : règle qui recommande ou prescrit le mariage à l'intérieur d'un groupe social.
Endophyte : se développant à l’intérieur des tissus végétaux.
Endotherme : animal doté de mécanismes grâce auxquels il maintient sa température corporelle indépendante de celle extérieure (voir aussi : ectotherme).
Enrésinement : opération consistant à planter une espèce résineuse.
Entomofaune : faune des Insectes.
Entomologie : partie de la zoologie qui étudie les Insectes.
Entomophile : plante qui attire les Insectes par le nectar, le pollen, les odeurs, les couleurs.
Environnement : ensemble des agents physiques, chimiques et biologiques, ainsi que des facteurs sociétaux, susceptibles d’un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les êtres vivants.
Épigénie : faune propre à la surface du sol.
Épigénique : vivant à la surface du sol.
Épillet : petit épi.
Épiphyte : végétal se développant en fixation d’un autre, mais sans le parasiter.
Équienne : du même âge (pour un peuplement forestier).
Éremial : néologisme transcrit de l’allemand et désignant la région nord de la frange saharienne (à l’opposé de celle du Sahel, bordant le Sahara au sud).
Érémicole : vivant dans la steppe désertique (synonyme possible : déserticole).
Erg : massif de dunes.
Erme : formation ouverte et discontinue, basse et herbacée, à rythme saisonnier très prononcé, issue de la dégradation d’une forêt.
Espèce : population dont les membres sont potentiellement aptes à l’interfécondité, et qui est isolée des autres populations (ou espèces) par une barrière génétique. - Il n’existe aucune définition idéale du concept intuitif qui est celui de l’espèce, que ce soit du domaine typologique (essentialiste), nominaliste ou populationnel ; déjà et mince paradoxe, dans « L’origine des espèces », Charles Darwin ne déclarait-il pas cette absence de définition claire ?)
Estivation : adaptation à la chaleur et à la sécheresse de l’été, par un état vital ralenti ou de somnolence.
Étagement : séquence horizontale de communautés végétales.
Éthnoécologie : étude des savoirs traditionnels liés à l’observation du milieu naturel.
Éthologie : science du comportement des espèces dans leur milieu naturel.
Étiage : se dit du niveau moyen le plus bas d’un cours d’eau.
Étrépé : se dit d’un sol dont on a enlevé la couche superficielle et généralement humifère.
Eurasiatique : originaire d’Eurasie, c’est-à-dire de l’ensemble de l’Europe et de l’Asie.
Euryèce : qui présente des exigences écologiques peu prononcées et donc apte à se développer dans les biotopes les plus variés (antonyme : sténoèce).
Eurythermique : adapté à d’importants écarts de température.
Eutrophe (eau) : riche en éléments nutritifs (antonyme : oligotrophe).
Eutrophisation : enrichissement d’un milieu en substances nutritives (notamment par des effluents agricoles, urbains ou domestiques). Ce phénomène de surfertilisation entraîne souvent la prolifération de certaines espèces au détriment de l’équilibre initial.
Évapotranspiration : évaporation de l'eau par transpiration des végétaux.
Exerge : phylum d’espèces, lignée floristique ou faunistique.
Exfoliation : effeuillement de la roche.
Exogène : qui est produit ou se situe à l’extérieur d’un organisme ou d’un groupe d’organismes.
Exosquelette : squelette chitineux externe des Arthropodes.
Extensif : qui compense les prélèvements non maximisés par hectare par l’augmentation des surfaces exploitées. L’agriculture extensive compense les effets non désirés du développement agricole (érosion des sols, banalisation de la biodiversité, pollution, etc.) (antonyme : intensif).
Exutoire : issue par laquelle s'écoule gravitairement les eaux d'un cours d'eau, d'un lac, d'une nappe souterraine.
Exuvie : ancienne cuticule délaissée lors d’une mue (larves d’Insectes, Reptiles...)
Falqué : arqué en forme de lame de faux.
Famille : division taxinomique subordonnée à l’ordre et supérieure au genre. Les noms de famille s’achèvent en -idae.
F.A.O. : sigle international de l'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, dérivé de son nom en anglais (Food and Agriculture Organization).
Faucardage : action qui consiste à couper les roseaux et les carex dans un étang.
Fellah : cultivateur.
Férale : se dit d’une espèce domestique retournée à l’état sauvage.
Fersialitique ou ferrallitique (sol) : riche en fer, conjointement avec du silicium et de l’aluminium sous forme d'argile (sous climats méditerranéen et tropical).
Fimbrié : pourvu d’une fine frange.
Finage : étendue de terre appropriée et plus ou moins complètement exploitée par une communauté agricole (village, hameau).
Fistuleux : cylindrique et creux.
Flabelliforme : en forme d'éventail.
Flavonoïdes : substances naturellement présentes dans les fruits, les légumes, les céréales, le thé et le vin, et qui sont responsables de leurs couleurs. Il en existe plus de quatre mille variétés regroupées en quatre principaux groupes. Leurs effets sur la santé font l'objet de recherches approfondies depuis la découverte du « french paradox » (faible mortalité des populations méditerranéennes malgré une consommation de vin rouge et une alimentation riche en graisses saturées).
Flexueux : irrégulièrement ondulé.
Floricole : qui visite les fleurs, notamment pour en soutirer la source nectarifère.
Florifère : qui porte des fleurs.
Flysch : terme suisse de la géologie alpine désignant un ensemble sédimentaire détritique et plastique déposé en contrebas des marges continentales.
Fœhn : vent subsident (lent et d’affaissement), chaud et sec, originellement défini dans les Alpes suisses et autrichiennes.
Foliacé : en forme de feuille.
Fongicide : qui détruit les Champignons microscopiques.
Fontinal : vivant à proximité immédiate d’une source.
Forêt : formation naturelle arborescente où les végétaux dominants sont représentés par des arbres de taille supérieure à sept mètres. Les cimes sont jointives dans une forêt dense. Elles sont disjointes dans une forêt claire. Une forêt naturelle comporte plusieurs strates végétales : arbres dominants, arbres bas, arbustes, buissons, strate herbacée. En Méditerranée, sous le double effet du climat et de la dégradation anthropique, le type de peuplement est rarement serré, mais généralement troué, parsemé de vides. Pour le critère de densité, il serait plus judicieux de considérer la concurrence non pas par les frondaisons mais par les appareils radiculaires.
Formation : physionomie d’un couvert végétal.
Foum : gorge, défilé.
Fourré : stade précoce et pratiquement impénétrable de développement du semis naturel.
Frondicole : se dit d’un organisme sylvicole adepte de la frondaison (qui hante assidûment la frondaison).
Fruticée : formation végétale composée de sous-arbrisseaux, d’arbustes et de buissons, souvent épineux.
Fruticuleux : en forme d'arbuscule (s’emploie surtout pour les Lichens).
Furfuracé : couvert de minuscules écailles.
Futaie : physionomie forestière dans laquelle les arbres sont tous directement issus de semis et n’ont subi aucune coupe. Les étapes successives d’une forêt issue de semis sont : le fourré, le gaulis, le perchis et la jeune futaie.
Gabbro : roche magmatique grenue, basique, essentiellement constituée de plagioclase calcique, de pyroxène et d’olivine.
Gagnage : lieu d’alimentation pour la faune sauvage où les animaux viennent se nourrir, notamment durant la nuit.
Gallivore : se nourrissant des cécidies, ou galles, excroissances produites chez les végétaux sous l’influence de certains parasites.
Gara (pluriel : gour) : au Sahara, colline isolée, tabulaire et tronconique (butte-témoin), créée durant le Quaternaire sur une ancienne pénéplaine par l’érosion pluviale. Les petites vallées qui en résultent sont nommées chebka. Les régions littorales affectées portent alors le nom d’aguerguer. Guelb désigne un même piton rocheux, mais de dimension majeure.
Garrigue : formation végétale ouverte, sur sol calcaire, composée de plantes basses ligneuses comme les Thyms et piquetée d’arbustes sclérophylles, notamment Chênes verts et Chênes kermès.
Gassi : couloir entre les dunes.
Gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O), les hydrocarbures perfluorés, l'hexafluorure de soufre (SF6) et les hydrocarbures fluorés (HFC) : ensemble, ces gaz absorbent les rayonnements terrestres et réchauffent l'atmosphère. Certains gaz à effet de serre se dégagent naturellement mais sont également produits par les activités humaines, tout particulièrement la combustion des combustibles fossiles.
Géminés : groupés par deux.
Genitalia : ensemble externe et interne de l’appareil reproducteur mâle ou femelle, chez les Insectes (mot neutre pluriel).
Génopole : éléments du patrimoine génétique susceptibles d’entrer en combinaison (avec un autre génopole) (Kwieton, 1988).
Genre : division taxinomique supérieure à l’espèce et subordonnée à la famille. L’unité générique rassemble des espèces présentant des caractères estimés communs, ou en isole une seule jugée différente.
Géodynamique : discipline géographique étudiant les formes du relief.
Géonémie : histoire biogéographique des peuplements.
Géonémiques (limites) : limites géographiques les plus avancées d’une aire de peuplement, de répartition, d’expansion d’une espèce.
Géophyte : plante présentant des organes pérennes souterrains (bulbe, tubercule ou rhizome) auquel elle est réduite en dehors des périodes de végétation.
Gharbi : vent d’Ouest frais et humide.
Glabre : dépourvu de poils ou autres ornementations.
Glacis : surface d’érosion, en pente douce, développée au pied des reliefs dans les régions semi-arides.
Glandivore : se nourrissant des glands des Chênes.
Glutineux : visqueux comme le gluten.
Gondwana : supercontinent regroupant l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Antarctique, l’Australie et l’Inde, durant le Cambrien et jusqu’au prémices du Jurassique (- 500 à – 200 millions d’années).
Graben : fossé tectonique.
Gradualisme : théorie évolutive selon laquelle les nouvelles espèces surviennent par transformation graduelle des espèces ancestrales. Ces transformations sont lentes et régulières. Cette théorie s'oppose à celle des équilibres ponctués.
Grarat : zone d’épandage de crues dans des dépressions sahariennes où convergent les eaux du ruissellement superficiel et permettant des cultures aléatoires.
Grégaire : se dit d’un animal (l’espèce humaine y compris !) ayant tendance à observer une vie en groupe par suite d’une interattraction entre individus.
Guelta : dépression, en milieu aride ou désertique, accumulant de l'eau après le passage d'une crue ou alimentée par des sources ou un inféroflux (en Algérie, certains de ces réservoirs contiennent encore des Poissons datant du Quaternaire, période du Sahara humide).
Gummifère : qui produit de la gomme.
Gynandromorphe : individu offrant un mélange des caractères des deux sexes.
Gypsophyte : qui est adapté à un sol riche en gypse (sulfate de calcium, plâtre).
Habitat : cadre mésologique au sein duquel vit un organisme, une espèce, une population, une communauté ; autrement dit, c’est l'endroit dans lequel un organisme peut survivre.
Habitus : aspect morphologique extérieur permettant la diagnose superficielle d’une espèce. Ce vocable possède en sociologie une tout autre définition.
Haie morte : clôture composée de branches entrelacées, notamment d’épineux.
Haie vive : clôture formée de plantes vivaces.
Halomorphe (sol) : terme général regroupant les sols salins et les sol à alcalis.
Halophile : plante ou animal se développant dans un milieu salé ; plantes qui supportant le sel peuvent donc être recouvertes par les marées ou soumises aux embruns. Les plantes des schorres ou des dunes maritimes sont halophiles. Si l’on considère aussi la contrainte du vent, on parle alors de végétation aéro-haline.
Halophyte : plante adaptée à la présence de sel ou pouvant l’exiger pour se développer.
Hamada (ou hammada) : surface structurale saharienne correspondant à un plateau nu, très uniforme où affleurent de vastes dalles rocheuses, pratiquement sans aucun sol.
Hampe : axe aphylle naissant du sol et porteur de fleurs.
Hartani (pluriel : haratin) : descendant des premiers habitants des oasis du Sahara central, Berbères négrifiés ou Soudanais berbérophones.
Hassanya : dialecte arabe du Sahara marocain.
Héliophile : qui recherche la lumière du soleil (antonyme : sciaphile).
Hélophyte : plante enracinée dans la vase dont la partie inférieure (le bourgeon) est submergée et la partie supérieure aérienne (comme le Roseau).
Hémérochore : espèce végétale ou animale s’épanouissant grâce à l’intervention humaine.
Hémicryptophyte : végétal pérenne dont les bourgeons de rénovation sont à moitié cachés dans le sol pendant la saison défavorable.
Herbifère : herbeux.
Hercynien : relatif au Harz, massif montagneux allemand ; se dit des massifs anciens correspondant au socle constitué lors du cycle orogénique qui s’est déroulé du Dévonien au Permien (- 400 à- 250 Ma).
Herpétofaune : faune des Reptiles et des Amphibiens.
Herpétologie : discipline de la zoologie qui étudie les Reptiles et les Amphibiens (Batraciens).
Hétérocères : Lépidoptères disposant leurs ailes en forme de toit en posture de repos, erronément nommés « Papillons de nuit » car beaucoup volent de jour.
Hétéromorphe : de différentes formes.
Hibernarium : refuge individuel ou collectif servant à l’hibernation de la chenille et constitué d’un réseau soyeux (synonyme : hibernaculum).
Hibernation : état léthargique de certains êtres vivants durant la période hivernale.
Hiberner : passer l’hiver dans un état d’engourdissement (voir : diapause).
Hilaliens : membres de la tribu des Banu Hilal d’Arabie centrale qui envahit le Maghreb au XIe siècle.
Hilltopping : néologisme anglo-saxon désignant le comportement de certains Insectes mâles, notamment Lépidoptères, patrouillant autour d’un repère situé au sommet d’une pente, d’une colline, d’une montagne.
Hivernage : passage de l’hiver, avec ou sans hibernation
Hiverner : passer l’hiver à l’abri.
Holarctique : répandu à travers toute la région biogéographique comprenant l’Amérique du Nord, le Groenland et l’Eurasie (hormis sa partie méridionale).
Holoméditerranéen : présent sur tout ou partie du bassin méditerranéen occidental et oriental, sans dépasser la Turquie à l’est. Les éléments latéméditerranéens possèdent une répartition plus étendue, pénétrant davantage vers le nord. Les espèces présentes uniquement sur le pourtour de la Méditerranée sont dites circum-méditerranéennes.
Holométabole : subissant des métamorphoses complètes. Se dit des Insectes dont le passage de l'état larvaire à l'état adulte se fait par l'intermédiaire d'un état nymphal. Les larves et les adultes de ces Insectes ont, en général, une morphologie et des modes de vie très différents.
Holotype : spécimen unique désigné par le descripteur d'une espèce comme le type porte-nom (synonyme : type).
Homomorphe : de même forme.
Homoplasie : convergence morphologique, ressemblance entre espèces.
Homotypie : ressemblance cryptique d’un animal avec un objet inanimé, visant à assurer un camouflage efficace (le mot homochromie désigne la ressemblance avec les couleurs, homomorphie avec les formes…).
Hôte : voir Plante-hôte.
Horizons : couches superposées constituant le sol.
Houppier : groupe de branches d’un arbre se développant au-dessus de la première couronne de grosses branches.
Humifère : riche en humus, en se référant au sol.
Humique : relatif à l’humus 
Humus : fraction organique du sol formée d’une substance noirâtre issue de la décomposition de déchets animaux et végétaux.
Hydrocanthare : Coléoptère aquatique.
Hygrophile : tributaire de l’humidité ou qui aime l’eau.
Hydrophytes : végétaux des milieux aquatiques ou très humides, dont le bourgeon se développe dans l’eau, nageants (potamaie formée de Potamots, Myriophylles, Utriculaires…) et flottants (nupharaie pour les Nénuphars, les Nymphéas, la Renouée amphibie…).
Hydrosphère : totalité des eaux de la Planète.
Hyperchromatisme : chez certains Coléoptères, forme chromatique à lustre chaud, dans la gamme des rouges, cuivreux et dorés, caractéristiques d’une chromatogenèse exceptionnellement prorogée et généralement d’ordre somatique.
Hyphe (botanique) : filament à structure cellulaire, dont les cellules forment, en s'entremêlant, le mycélium ou la chair du carpophore.
Hypogé : souterrain.
Ibéro-maghrébin : se dit d’une espèce dont la distribution géographique est restreinte à la péninsule Ibérique et au Maghreb.
Igherm : grenier fortifié (berbère) (voir : agadir).
Iliçaie : formation à Chêne vert (par extension de Quercus ilex)
Imago : Insecte parfait, parvenu à l’état sexué ; l’imago ne devient adulte qu’après avoir atteint la maturité sexuelle. L’imago prend le nom de Papillon chez les Lépidoptères.
Imbriqué : se recouvrant.
Imi (pluriel : imiouene) : défilé, bouche, porte (berbère).
Incrustant : se dit d’un Lichen dont le corps végétatif est incrusté dans le substrat (rocher, écorce) sans qu’on puisse l’en détacher.
Indigène : spontané dans une région et qui en constitue le patrimoine.
Inféroflux : sous-écoulement à travers les alluvions du lit d'un cours d'eau.
Inflorescence : groupe de fleurs. Exemples : ombelle, grappe, épi, corymbe.
Infraspécifique : terme de la nomenclature linnéenne désignant des noms de taxa inférieurs au rang de l’espèce.
Infrasubspécifique : terme de la nomenclature linnéenne désignant les noms de taxa inférieurs au rang de la sous-espèce.
Infrutescence : groupement de fruits.
Intensif : qui vise à augmenter les rendements (à l’hectare pour l’agriculture). Emprunté au champ de l’industrie, ce terme s’applique exclusivement à l’agriculture et à l’élevage productivistes.
Intriqué : embrouillé, enchevêtré.
Involucre (botanique) : ensemble de branches situées au même niveau.
Irano-touranien : relatif à (ou répandu dans) la région s’étendant de l’Iran au Turkestan et à la Russie méridionale.
Isohumique : à bon coefficient d’humus, en parlant du sol
Isohyète : ligne qui joint les points d’une région où les précipitations moyennes sont les mêmes pour une période considérée.
Itérative (évolution) : répétition durant les temps, du même motif évolutif.
I.U.C.N. (International Union for Conservation of Nature and Natural Resources) : l’Union Internationale pour la Protection de la Nature a été fondée le 5 octobre 1948, suite à une conférence internationale tenue en France, à Fontainebleau. L’organisation changea de nom en 1956. Depuis 1990, elle est connue comme l’I.U.C.N.
Jachère : terre en repos, non ensemencée mais subissant des labours pour permettre une reconstitution de la fertilité du sol ( = ragda).
Jardinage (d’une forêt) : traitement forestier sur un mode irrégulier et visant à l’amélioration et à la régénération par éclaircie. Dans une futaie jardinée, les sujets d’âges variés sont mélangés par pieds ou par groupes, tandis que dans une futaie équienne ou régulière, tous les arbres sont d’un même âge.
Jemâa : assemblée des anciens.
Jorf (ou Djorf) : falaise.
Junipéraie : formation à Genévrier rouge (ou de Phénicie).
Jusant : marée descendante (reflux).
Kalaa, kelaa : citadelle.
Karst : relief particulier lié à un phénomène érosif par dissolution, en général calcaire (cela peut aussi se manifester dans le gypse), caractérisé par une action dissolvant le carbonate de calcium, engendrant une morphologie souterraine composée de galeries et de grottes, associée en superficie à des lapiez, des reliefs ruiniformes, des dolines et des avens.
Kheïma : tente et par extension famille (en berbère : aham).
Ksar (pluriel : ksour) : village fortifié.
Lacunaire : se dit d’un site comprenant des espaces en forme de petit creux (site) ; caractérisé par l’absence de certains niveaux, en parlant d’une série stratigraphique (géologie).
Lagéniforme : en forme de bouteille.
Laisses de marées : débris abandonnés par la mer au moment du jusant.
Lancéolé : en forme de lance ou de lancette.
Lapiez : structure de canaux de dissolution des eaux de surface présentant des arêtes vives et tranchantes.
Lapilleux : pierreux, caillouteux, graveleux, rocailleux, rocheux.
Lapsus calami : erreur de plume, inadvertance manuscrite (par exemple, en zoologie dans la description d’un nouveau taxon).
Larve : désigne chez les Insectes holométaboles le troisième état du cycle des métamorphoses. Prend le nom de chenille chez les Lépidoptères
Latex : suc laiteux contenu dans les tiges et les feuilles de certains végétaux.
Lavandaie : formation à Lavandes.
Lectotype : syntype désigné comme le seul type porte-nom subséquemment à l'établissement d'une espèce ou d'une sous-espèce nominative.
Lenticulaire : en forme de lentille.
Lessivage : migration  de l’argile ou du limon du sol vers un horizon inférieur sous l'action des eaux.
Léthargie : sommeil pathologique profond et prolongé.
Liber : tissu végétal conducteur dans lequel circule la sève élaborée.
Lignée : descendance (synonyme : phylum).
Ligneux : qui présente la consistance du bois.
Lignicole : qui croît sur du bois.
Limicoles : vivant dans la vase.
Limites géonémiques : limites géographiques les plus avancées d’une aire de peuplement, de répartition, d’expansion d’une espèce.
Limon
: dépôts de matériaux d’origine fluviale ou éolienne, plus fins que le sable et plus gros que l’argile.
Lisier : engrais naturel et liquide constitué d’excréments et d’urines des animaux domestiques (Bovins, Porcins, Ovins), avec fort peu de litière.
Lisière : limite entre deux formations végétales, souvent de hauteurs différentes (synonyme : orée).
Lithologie : science ayant pour objet l’étude de la nature des roches constituant une formation géologique.
Lithosol : sol très peu évolué, formé par fragmentation mécanique de la roche-mère.
Lithosphère : enveloppe la plus externe de la sphère terrestre (épaisseur moyenne : 100 km).
Litière : couche de débris végétaux recouvrant le sol.
Livrée : ornementation extérieure, robe d’un animal.
Longévif : apte à une longévité significative. On dit qu’un arbre est longévif lorsque la durée de son existence dépasse de beaucoup la centaine d’années.
Lunule : tache ou dessin en forme de croissant.
Maader : zone d’épandage des crues au limon fertile dans un lit d’oued où l’occurrence des pluies rend possible des cultures aléatoires (voir : afara).
Macaronésien : dont la répartition couvre tout ou partie du domaine biogéographique limité à la Macaronésie, c’est-à-dire les îles Canaries, Madère, les Açores, le Cap Vert et un secteur de l’Afrique nord-occidentale.
Machreq : partie orientale du Monde arabe (opposé de Maghreb).
Macrophytes
: végétaux de grande taille croissant sur les rives d’écosystèmes aquatiques (comme les phragmites).
Macule 
: petite tache aux contours généralement imprécis.
Malacophage : qui se nourrit de Mollusques.
Malherbologie : science ayant pour objet l’étude des « mauvaises herbes » ou plantes adventices.
Mandibule : mâchoire supérieure chez les Insectes.
Maquis
 : formation végétale ligneuse de type méditerranéen, dense et élevée, formée de buissons, d’arbrisseaux et d’arbustes, sur sol siliceux.
Marabout : de l’arabe murabit, disciple qui reçoit l’enseignement religieux d’un maître établi dans un ribat. Un marabout est l’équivalent d’un santon, saint homme dont les qualités (sagesse, connaissance réelle ou admise des textes religieux et surtout la baraka, grâce divine) en font l’intercesseur désigné auprès de Dieu. Un marabout fonde une zaouia, mosquée où les disciples s’adonnent à la prière, au prêche et aux incantations. Le vocable désigne aussi le mausolée à coupole où repose le marabout.
Maraboutisme : mouvement de religiosité et de dévotions périphériques ayant trait au culte des saints, aux rites adorcistes tournés vers le sacré occulte ou anonyme. Le maraboutisme, a-t-on pu dire, est « la gestion triviale des formes dégradées du mysticisme rustique, avorton de la théocratie qui usurpe la sainteté des grands ancêtres pour en tirer des revenus sur les âmes simples et manipuler de petits pouvoirs locaux » (Pascon, 1972).
Marescent : qui flétrit en restant fixé à la plante.
Marginal : relatif au bord externe de l’aile d’un Lépidoptère.
Marqueur (du milieu) : voir bioindicateur.
Martelage : action de marquer avec un marteau spécial les arbres qui doivent être abattus.
Matorral : vocable espagnol proposé par Ruiz de la Torre (1955) pour désigner au Maroc une formation ligneuse inférieure à sept mètres (arbustes, arbrisseaux, sous-arbrisseaux, buissons), dont la taille et le port sont soit naturels et alors spécifiques, soit artificiels quand ils résultent de traitements dégradants (pâture, coupe, incendie). Il s’agit d’une formation très fréquente dans les pays du pourtour méditerranéen et pour laquelle il n’existe aucun vocable français équivalent. Le terme de maquis serait le plus proche, mais il ne désigne qu’un type de matorral, celui dense et élevé, établi sur sol siliceux (exemple : l’arbouseraie). L’avantage du recours au mot matorral est qu’il enveloppe toutes les figures du genre, y compris la garrigue, qui est un matorral bas, troué et installé sur sol calcaire (exemple : la formation à Thym.) Quant aux termes de lande et de brousse, ils sont à écarter, car leur emploi relève d’extensions inappropriées qui correspondent à d’autres climats. Le matorral se manifeste sous plusieurs faciès : matorral arboré (comptant des arbres isolés), matorral en brosse (formation basse et dense constituée de végétaux raides et dressés), matorral à xérophytes épineux, matorral cultivé (pouvant résulter de l’écobuage), etc.
Matorralisation : étape de dégradation d’un écosystème forestier identifié par la substitution des formations caducifoliées au profit d’espèces sclérophylles. La dégradation qui s’ensuit, marquée par un remplacement à la faveur d’espèces ligneuses plus petites, tels les Cistacées, les Fabacées, etc., se nomme dématorralisation.
Méconium : substance résiduelle, accumulée dans le rectum de la nymphe durant la métamorphose, qui est évacuée à son émergence par l’adulte après la mue imaginale.
Médina : vieille ville, par opposition aux quartiers neufs.
Méditerranéo-touranien : répandu dans la région biogéographique désertique et subdésertique s’étendant du bassin méditerranéen jusqu’à l'Asie centrale.
Mégaphorbiée : faciès végétal composé d’arbustes et de plantes herbacées à port élevé.
Mellah : quartier juif des anciennes médinas.
Mellifère : qui produit du miel (Insecte mellifère) ou un suc dont l’Insecte fait le miel (plante mellifère).
Merja : étang permanent.
Meseta : haut plateau (du mot mesa, table en espagnol).
Mesetien : relatif à la meseta ou qui l’habite.
Mésofaune : association d’animaux de taille moyenne peuplant le sol : Hexapodes (Insectes et Entognathes), Acariens, Annélides, Mollusques, etc.
Mésogée (ou domaine mésogéen) : le terme de Mésogée ( = situé au milieu des terres) a été forgé pour désigner une mer chaude entre la Laurasie et le Gondwana, en relation avec l’hypothèse de Wegener sur la dérive des continents. Pendant toute l’ère géologique dite mésozoïque et jusqu’à la période éocène de l’ère cénozoïque, cette mer intertropicale fut le lieu de développement d’organismes particuliers : Ammonites, Coraux, Échinodermes, Foraminifères, Rudistes, etc. Issue de la Téthys du Précambrien, la Mésogée est devenue l’ensemble formé par le golfe du Mexique, la mer des Caraïbes, la Méditerranée, la Mer Rouge et la zone intertropicale de l’Océan Indien. Au Maroc, cet ancêtre de la Méditerranée, s’étendait jusqu’au seuil de l’Anti-Atlas, noyant presque intégralement le Haut Atlas alors non encore soulevé.
Mésologique : si dit d’un facteur physique ou chimique de l’environnement, qui n’a pas trait à la vie, indépendant des êtres vivants (synonyme : abiotique ; antonyme : biotique).
Mésophile : qui affectionne un milieu moyen et intermédiaire (entre hygrophile et xérophile, avec diverses combinaisons possibles : mésoxérophile, etc.)
Mésotrophe : milieu moyennement riche en éléments nutritifs.
Mésozoïque : synonyme d’ère secondaire.
Microclimat : climat propre à un espace réduit.
Miellat : excrétion sucrée exsudée par une glande située près de l’extrémité abdominale de certaines chenilles, recueillie par les Fourmis de quelques espèces.
Milieu : « mi-lieu », c'est-à-dire à mi-distance, voilà le sens étymologique de cette notion très récurrente dans les textes relatifs tant à la géographie qu’aux sciences de la nature, notamment aux domaines traitant de biodiversité. Pour les géographes, le milieu est une notion complexe et son synonyme anglais (environment = qui entoure) souligne bien l’idée de médiation entre deux ensembles. Le milieu géographique est un métasystème qui traduit abstraitement un système local ou l’agencement de plusieurs sous-systèmes existants en réalité. C’est le résultat d’une vision synthétique et une construction rationnelle qui tente de traduire un fonctionnement systémique qui existe dans la réalité. C’est pour cela qu’on parle de milieu (à la fois naturel et culturel) par rapport à des critères qu’on choisit : un versant, par exemple, est un milieu par rapport à une plante ou à une activité. Pour les naturalistes, le milieu comprend l’intégralité des éléments de la nature : climat, sols, eaux, versants, végétation, faune) associés en un lieu donné et autour de lui. Dans la mesure où les milieux vierges et purement « naturels » n’existent plus, il convient d’adjoindre à ces paramètres ceux relevant du façonnage et de la pression anthropiques. 
Mimétisme : phénomène de ressemblance d’une espèce avec une autre, généralement d’un groupe différent.
Mitage : destruction de l’espace naturel ou agricole par la multiplication de constructions, notamment de résidences.
Mixte : se dit d’une forêt composée d’un mélange de feuillus et d’épineux.
Monoïque : fleurs mâles et fleurs femelles portées par un même pied.
Monophage : qui se nourrit exclusivement aux dépens d’une seule espèce végétale (antonymes : oligophage et polyphage).
Monospécifique : se dit d'une phytocénose, notamment d’une forêt, constituée d'une seule espèce végétale.
Montaison : stade physiologique au cours duquel une plante voit s'allonger les entre-nœuds de sa tige florifère.
Montigène : qui habite les montagnes (synonyme : alticole).
Morphe : forme particulière affectant certains individus morphologiquement distincts, c'est-à-dire variation admise au sein d'une même espèce (catégorie informelle).
Mucilagineux : se gonflant d’eau (pour un tégument).
Mucron (botanique) : petite pointe terminale raide et droite.
Muezzin : dans l’Islam, fonctionnaire religieux chargé des appels aux cinq prières quotidiennes du haut du minaret de la mosquée.
Mulch : couche de paille (paillis) dont on recouvre un sol pour en préserver l'humidité (pratique agricole).
Multivoltin
: se dit d’un Papillon qui possède plusieurs générations annuelles (synonyme : plurivoltin).
Mycélium : partie végétative du Champignon constitué d’un ensemble des filaments souterrains (sol, bois, fientes).
Mycorhize : association symbiotique d’un Champignon avec les racines d’un végétal. Désigne aussi l’organe mixte résultant de la juxtaposition d’hyphes fongiques et de racines.
Mygalomorphe : Araignée ressemblant à une Mygale mais qui n’en est pas une.
Myrmécophile : forme de commensalisme du type clepto-parasitisme caractérisé par une vie en association avec les Fourmis.
Nanophanérophyte : végétal ligneux de hauteur comprise entre 30 cm et 2 m.
Naturalisé : non indigène, acclimaté fortuitement ou intentionnellement.
Naturalité : caractère naturel ou « sauvage » d’un milieu. Variable d’appréciation soumise à divers aléas ; le degré de naturalité se mesure sommairement à l’ancienneté de l’écosystème et à l’absence d’intervention anthropique.
Nebka : petite dune fixée par la végétation.
Nécrophore : Coléoptère qui enterre les cadavres d’animaux avant d’y déposer ses oeufs et dont les larves se nourrissent de charognes.
Nectarifère : qui secrète du nectar.
Néogènes : système du Cénozoïque précédant le Quaternaire, subdivisé en Miocène et Pliocène.
Néonate : nouveau-né.
Néotype : un individu topotype désigné a posteriori lorsque le type ou la série typique d’une espèce zoologique ont été perdus ou détruits.
Nervation : réseau des nervures alaires d’un Insecte.
Niche (écologique) : le mot « niche » désignait originellement un enfoncement pratiqué dans un mur pour y loger une statuette. Après être tombé en désuétude, le terme a subi une transgression sémantique lors de son introduction en écologie par Grinnell, en 1916. Il désigne, dans l'espace géographique, la position qu'occupe une espèce vivante à l'intérieur d'une communauté.
Nitrophile : qui affectionne les sols riches en substances azotées (nitrates) (telles les Orties des lieux surfumés).
Nomenclature (botanique, zoologique) : système régissant les noms scientifiques des taxa ; dispositions et règles adoptées pour leur formation, leur traitement et leur utilisation (voir : C.I.N.Z.).
Nomen nudum : «  Nom nu » ; signifie que le nom concerné, utilisé pour un taxon, est nul et non avenu, parce qu’aucune description scientifique n’en a été publiée. Pluriel : nomina nuda.
Nominative : se dit d’une sous-espèce dont les sujets proviennent de la localité-type de référence, d’où l’exemplaire-type a été récolté. Certains auteurs écrivent de manière erronée « nominale ».
Noosphère : c’est un concept de Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) : « l'avènement de l'Homme marque un palier entièrement original, d'une importance égale à ce que fût l'apparition de la vie, et que l'on peut définir comme l'établissement sur la planète, d'une sphère pensante, surimposée à la biosphère ». C'est donc l’espace immatériel de l’imaginaire, des mythes, des dieux et des idées, par opposition au monde matériel physique.
Nupharaie : formation à Nénuphar.
Nutriment : substance chimique pouvant être assimilée par un organisme sans qu'il y ait transformation digestive.
Nymphe : troisième état du cycle biologique d’un Insecte. Chez les Lépidoptères, il prend le nom de chrysalide, et, chez les Diptères, celui de pupe.
Nymphose : transformation d’une larve d’Insecte en nymphe.
Ocelle : tache arrondie dont le centre et le tour sont de couleurs différentes. Cachées sur les ailes de l’Insecte au repos, ces taches se révèlent être une redoutable arme dissuasive : le Papillon menacé écarte brusquement ses ailes, dévoilant les ocelles que le prédateur surpris confond avec les yeux d’un Vertébré.
Oléastraie : formation à Olivier sauvage (Oléastre, Olea silvestris).
Oligophage : se nourrissant d’un nombre très restreint de plantes.
Oligotrophe : se dit d’un sol ou d’une eau pauvre en éléments nutritifs assimilables (antonyme : eutrophe).
Ombelle : inflorescence à pédicelles floraux égaux, divergeant depuis un même point.
Ombreux : lieu où il y a de l’ombre.
Ombrogène : généré par les pluies.
Ombrophile : lié à la pluviométrie ou qui affectionne la pluie.
Onisciforme : qui revêt la forme d’un Cloporte (synonyme : aselliforme).
Oophage : qui se nourrit d’œufs.
Opisthoglyphe : Serpent aux crochets venimeux postérieurs. Les dents, de une à cinq, développées en crochets et sillonnées, sont situées en arrière de la cavité buccale. Les sujets ne peuvent inoculer leur venin par simple morsure (Couleuvre de Montpellier par exemple) (voir aussi : aglyphe, protéroglyphe, solénoglyphe.)
Opportuniste : à l’affût des meilleures conditions possibles permettant de générer une fécondité exceptionnelle. Ce type démographique, caractérisé par un taux d’accroissement intrinsèque, est désigné par la lettre « r » (« stratèges-r »). À l’opposé, le type démographique caractérisé par une capacité maximale dans l’espace donné, est désigné par la lettre « K » (« stratèges-K »), qui indique le point d’équilibre entre le potentiel reproductif et la valence environnementale. Il s’agit dans ce cas d’espèces d’équilibre.
Ordre : division de la classification des êtres vivants intermédiaire entre la classe et la famille.
Orée : bord, lisière d’un bois.
Ornithochore : se dit d’une plante dont la dissémination des semences est assurée par les Oiseaux.
Orogenèse : processus conduisant à la formation des chaînes de montagnes.
Orographique : se dit d’une pluie due au relief.
Orophile : habitant du domaine altimontain (synonymes : alticole, alpin).
Osmaterium : organe fourchu, vivement coloré, érectile et évaginable lorsque l’Insecte est inquiété, situé dans une cavité du prothorax des larves de Papilionidae, qui saille et exhale une odeur répulsive comme moyen de défense contre les Oiseaux.
Osmose : au sens figuré, c’est une influence réciproque, une interpénétration. (Au sens propre, c’est le transfert du solvant d’une solution diluée vers une solution concentrée au travers d’une membrane).
Osmotique : relatif à l’osmose.
Oued : cours d’eau permanent ou non (le synonyme possible en berbère est asif, mais ce dernier ne semble s’appliquer qu’aux torrents et rivières de montagne).
Ovipositeur : organe situé à l’extrémité postérieure de l’abdomen et servant à la ponte.
Oviposition : acte de ponte pour la femelle d’un Insecte.
Oviscapte : ovipositeur rigide, chez certains Insectes.
Ovovivipare : animal se reproduisant par oeufs mais les conservant jusqu’à l’éclosion dans ses voies génitales.
Oxycédraie : formation à Genévrier oxycèdre.
Pacage : lieu où l’on mène paître le bétail. Désigne aussi le droit d’usage consistant à laisser paître le bétail (synonyme possible : pâturage).
Paléarctique : répandu dans la région géographique correspondant à l’Eurasie, au Maghreb, au nord de l’Arabie et de l’Himalaya.
Paléogenèse : histoire paléontologique.
Palpes : organes sensoriels articulés et pairs accompagnant les pièces buccales d’un Insecte.
Paludicole : habitant les marais et milieux similaires.
Palynologie : étude des pollens (actuels ou fossiles).
Paraclimax : régression de la série climacique induite par de mauvaises conditions de sol. (voir aussi subclimax).
Parade (nuptiale) : comportement ritualisé de certains Insectes, Reptiles, Batraciens, Oiseaux, Mammifères, formant prélude à l’accouplement.
Paratype : les autres membres dans la série d’une description zoologique, après désignation des holotype et allotype.
Pariade : ce terme désigne, notamment pour les Oiseaux mais aussi pour les Papillons, la période pendant laquelle ils se réunissent par paires avant de s’accoupler, et tout ce qui se rapporte à cette phase comme l’ornementation, la ritualité, etc. Ce terme est souvent confondu avec celui de « parade » dont la signification le recouvre partiellement. (synonyme : saison des amours).
Pattern : anglicisme qui désigne l’ensemble des motifs alaires (marques, taches, lignes, festons...) d’un Papillon. La transcription française est du genre féminin : la patterne.
Pauciflore : ne portant que peu de fleurs.
Pectiné : muni de ramifications similaires aux dents d’un peigne.
Pédiplaine : étendue presque plane des régions arides.
Pédocénose : partie de la biosphère représentée par les sols.
Pédologie : science étudiant les caractéristiques des horizons superficiels du sol.
Pédoncule : axe portant une fleur solitaire ou une inflorescence.
Pélites : roches détritiques, meubles ou consolidées, dont les constituants, très fins, ne sont plus visibles à l'œil nu.
Pelouse : formation naturelle herbacée rase, organisée en montagne par des hémicryptophytes et en particulier des Graminées, couvrant le sol d’une manière continue toute l’année.
Pendage : angle entre la surface d'une strate et un plan horizontal.
Perching : anglicisme qui désigne, pour les Papillons et à l’instar des Oiseaux, l’action de se poser réitérativement sur un support électif surélevé (branche, pierre) pour mieux surveiller un territoire et intervenir en cas de menace en chassant le concurrent. Concerne les mâles des lépidoptères diurnes territorialistes et percheuses.
Perchis : état d’une futaie composée de perches (stade intermédiaire entre gaulis et futaie).
Pérenne : apte à vivre plusieurs années sur le même enracinement, en parlant d’une plante placée dans des conditions favorables ; permanente, s’agissant de l’agriculture fondée sur l’écologie.
Persistant : se dit du feuillage de certains arbres qui reste vert et ne tombe pas en période hivernale (synonyme : sclérophyle).
Pétiole : partie rétrécie reliant le limbe d’une feuille à la tige.
Phanérogames : plantes à fleurs se reproduisant par graines (mono- et dicotylédones).
Phanérophyte : végétal ligneux de hauteur dépassant 30 cm (même en saison défavorable). Ce sont les arbres, les arbustes et les arbrisseaux.
Phellogène : se dit d’un tissu végétal qui produit le liège.
Phénologie : chronologie des variations saisonnières et du cycle biologique, notamment d’un Insecte ; rythme saisonnier des générations.
Phénotype
 : ensemble des caractéristiques physiques et physiologiques d’un individu, résultant de son génotype et de son environnement.
Phéromone : substance odoriférante, volatile et sexuellement attractive, de composition chimique spécifique, généralement diffusée par le sexe femelle et qui stimule les cellules sensorielles (récepteurs antennaires chez les Lépidoptères) des individus du sexe opposé jusqu’à plusieurs kilomètres de distance.
Photopériode : durée relative du jour et de la nuit se subdivisant en deux parties : la période lumineuse ou photophase, et la période obscure ou scotophase.
Photophase : durée du jour, variable selon la latitude et la saison, ayant une influence sur la vie animale et végétale (antonyme : scotophase).
Photophobie : crainte de la lumière.
Photosynthèse : élaboration de matières organiques par les végétaux verts grâce à la transformation des éléments minéraux, de l'absorption d'eau, de CO2 par action de l'énergie lumineuse par la chlorophylle. Cette activité physiologique s'accompagne d'un rejet d'oxygène. D'importance écologique capitale, elle est à l'origine de l'oxygène dans l'atmosphère terrestre et de la fabrication de toute la matière organique.
Phototropisme : réaction de déplacement orienté (tropisme) déterminée par l’action lumineuse.
Phragmite : Roseau.
Phréatique : dans le sous-sol.
Phyllophage : qui se nourrit de feuilles.
Phylogenèse ou phylogénie : histoire de la formation et de l’évolution d’une espèce, d’un phylum.
Phylogénétique ou phylogénique : relatif à la phylogenèse.
Phylum : série évolutive de formes végétales ou animales dérivant d’un ancêtre commun (synonyme : lignée).
Phytocénose : partie de la biosphère représentée par le monde végétal ou communauté végétale fréquentant un milieu uniforme.
Phytogéographie : géographie botanique chargée de l’étude de la répartition des plantes.
Phytohelme : eau croupissante qui stagne dans les cavités des vieux arbres.
Phytomasse : biomasse végétale.
Phytophage
 : qui consomme de plantes en parlant d’un Invertébré.
Phytosociologie : étude des groupements végétaux, fondée sur des critères de composition spécifique.
Pinède : formation à Pin (terme régional) (synonyme : pineraie, terme général).
Pionnier : qualificatif des premiers états d’une succession. Se dit d’une espèce qui se manifeste ou s’installe en premier.
Pistaciaie : formation à Pistachier de l’Atlas.
Plante-hôte : plante nourricière de la larve d’un Insecte phytophage.
Plastique : se dit d’un animal ou d’un végétal capable de s’adapter à une vaste gamme de situations, tolérant tous types environnementaux, donc sans exigences prononcées. Les espèces concernées se caractérisent par leur plasticité écologique (synonyme : élasticité écologique).
Plurivoltin : qui donne plusieurs générations annuelles.
Point-quadrat : méthode d’étude quantitative de la végétation.
Pollinisateur : se dit d’un Insecte intervenant dans la fécondation croisée des plantes phanérogames par le transport du pollen depuis une fleur sur le pistil d’une autre fleur de la même espèce.
Pollinivore : se nourrissant de pollen.
Polymorphisme : phénomène par le biais duquel une espèce (polymorphe) donnée se présente sous plusieurs formes pour ce qui concerne ses caractères superficiels.
Polyphage : qui se nourrit d’un large spectre d’espèces végétales (antonyme : monophage).
Ponto-méditerranéen : habitant l’est du Bassin méditerranéen, de la Méditerranée jusqu’au Nord de l’Asie Mineure (Alpes Pontiques).
Port : silhouette d’un arbre.
Postdiscal : chez un Papillon, partie de l’aile située au-delà de l’aire discale, mais avant le bord externe (synonyme : postmédiane).
Potamaie : formation à Potamot.
Pozzine : type de végétation comblant progressivement les anciens lacs glaciaires de haute altitude (du vocable corse « pozza » signifiant « tourbière d’altitude ».
Prairie : formation naturelle herbacée organisée par des hémicryptophytes et des géophytes mésophiles et hygrophiles, vivace ou annuelle à rythme saisonnier très marqué.
Praticole : qui fréquente les prés.
Prostré : couché sur le sol.
Protandrie : chez certains Invertébrés comme les Lépidoptères, émergence précoce des mâles, dans une même génération, avant celle des femelles, en vue d’une fécondation optimum de ces dernières par les mâles déjà éclos en totalité (antonyme : protogynie).
Protogynie : émergence précoce des femelles (avant celle des mâles), dans une même génération (antonyme : protandrie).
Protéroglyphe : Serpent dont les crochets venimeux canaliculés sont situés en avant de la cavité buccale. Chaque morsure correspond à une injection de venin (Élapidés, Hydrophidés) (voir aussi : aglyphe, opisthoglyphe et solénoglyphe).
Proxima (pluriel : proximae) : espèce proche d’une autre espèce.
Pruine : enduit glauque et cireux recouvrant l’épiderme de certains organes comme les fruits.
Psammophile ou psammicole : qui affectionne ou qui a besoin d’un milieu sableux (synonyme : sabulicole).
Ptéridophyte 
: végétal cryptogame vasculaire, sans fleurs et aux tissus comportant des vaisseaux conducteurs (Fougères, Prêle, Lycopode).
Pubescent : recouvert d’une pilosité fine et souple, courte et dense.
Pyrophile : espèce végétale dont la dissémination et/ou la germination sont favorisées par le feu.
Pyrophyte : se dit d’une espèce végétale résistant bien aux incendies (certaines pyrophytes africaines nécessitent même la chaleur d’un feu de brousse pour leur germination).
Quotient d’Emberger : quotient pluviothermique dont la formule fut élaborée en 1939 par Louis Emberger. Il sert à définir les cinq différents types de climats méditerranéens que seul le Maroc possède en totalité dans la région méditerranéenne.
Race
 : division taxinomique infrasubspécifique reposant sur des caractères subsidiaires communs aux spécimens d’une ou de plusieurs populations généralement locales.
Rachis : axe primaire d’une grappe, d’un épi ou d’une fleur composée.
Radicante : plante à tiges prostrées émettant un système radiculaire (radicant : qui s’enracine en nœuds).
Radiculaire : relatif aux racines (synonyme : racinaire).
Ramée : ensemble des branches feuillues d’un arbre.
Ranker : sol peu évolué sur substrat de roche cristalline ou sédimentaire.
Ras : promontoire, cap.
Ravining : néologisme anglo-saxon qui désigne le comportement territorialiste consistant, pour un Lépidoptère mâle, à patrouiller incessamment dans toute figure géomorphologique afférente au ravin.
Razzia (pluriel : rezzou) : pratique ancestrale des populations nomades consistant en une incursion en territoire ennemi afin d’enlever du butin, particulièrement des troupeaux.
Recéper : couper au ras d’une souche pour que se développent de jeunes pousses.
Récurvé : recourbé avec la pointe vers le bas.
Réfléchi : rebroussé, retroussé vers le bas.
Reg : dans la steppe désertique, vaste étendue tabulaire formée de cailloux que l’active érosion éolienne a dégagés du sol par retrait des éléments fins. Les éléments rocheux y dominent toujours les éléments meubles.
Régénération : coupe d’une génération d’arbres et remplacement de ceux-ci par semis ou plantation.
Régénération artificielle
: jeune peuplement forestier issu de plantation.
Régénération forestière : renouvellement du peuplement forestier, par voie naturelle ou par opération artificielle.
Régénération naturelle : jeune peuplement forestier issu de semis.
Régression marine : phase de retrait de la mer sur une surface continentale (exondation) à la suite de l’installation d’un bas niveau marin.
Relicte : espèce végétale ou animale aux exigences écologiques prononcées, et dont l’aire de répartition, par suite de bouleversements orogéniques ou climatiques, s’est trouvée restreinte à une région limitée ou morcelée en îlots disjoints (aire relictuelle), où se sont maintenues des conditions proches de celles qui régnaient dans son aire originelle et plus vaste. Ne pas confondre avec relique (voir ce terme). Se dit aussi d’organes ayant régressé, généralement non fonctionnels, mais attestant une appartenance à une lignée.
Relictuel : relatif à une espèce ou à une distribution relictes (synonyme : vestigial).
Relique : se dit d’une espèce végétale ou animale présentant des caractères archaïques et s’étant maintenue jusqu’à l’époque actuelle, témoin des faunes anciennes aujourd’hui presque complètement disparues. Exemples : le Cœlacanthe, et parmi les Lépidoptères, les Microptérygides. Ne pas confontre avec relicte (voir ce terme).
Rémanence : degré de résistance d’un élément à sa décomposition dans le sol.
Remembrement : redistribution « rationnelle » des parcelles d'un finage, destinée à les regrouper en blocs moins nombreux, plus vastes, de forme régulière et plus facilement accessibles. L’opération est écologiquement nocive car elle induit toujours la suppression des haies et d’autres refuges.
Res nullius : binôme latin désignant une catégorie juridique coutumière, héritée du droit romain et qui signifie « chose n'appartenant à personne ».
Ressaut : saillie qui interrompt un plan horizontal.
Rétamaie : formation à Retama dasycarpa.
Réticulé : imprimé d’un réseau de lignes saillantes, ou orné d’un dessin en forme de réseau.
Reviviscence : propriété de certains animaux à reprendre une activité vitale ou de certains végétaux à reprendre leur forme d’origine (notamment des Carpophores) après une période ralentie, somnolente, léthargique ou desséchée provoquée par une sécheresse.
Rhettara : canal souterrain d’irrigation (voir aussi : foggara).
Rhizome : tige souterraine pérennante et développant des racines.
Rhizosphère 
: parcelle du sol entourant les racines des plantes et qui en est directement influencé.
Rhopalocères : Lépidoptères appliquant leurs ailes les unes contre les autres au-dessus du corps en position de repos. Plus connus sous le nom de « Papillons de jour ».
Rhussaie : formation à Sumac à trois feuilles (Rhus tripartita).
Rhytidome : suber et partie exfoliée de l’écorce d’un arbre.
Rift
 : fossé axial d’effondrement continental ou océanique.
Rilwash : ruissellement divagant en région aride.
Ripicole : qui hante les rives des cours d’eau ou des ruisseaux.
Ripisylve : formation forestière riveraine et linéaire se développant en double rideau d’un cours d’eau, composée d’hygrophytes (Saules, Peupliers, Frênes, Tamaris...) et dont la physionomie est marquée par l’abondance des lianes et la vigueur de la végétation. Très proche et peu concernée par le milieu méditerranéen, une autre figure fluviale est la forêt alluviale qui ne se différencie de la ripisylve que par sa capacité d’évolution.
Roche-mère : roche à partir de laquelle se développe un sol.
Roselière : peuplement de grandes plantes vivant dans la vase (comme les Roseaux).
Rosmarinaie : formation à Romarin.
Rostre : expansion en forme de bec.
Rubéfaction : coloration en rouge d’un sol, due à l’imprégnation par des oxydes ferriques libérés par l’altération des roches.
Rudéral : littéralement, « qui croît sur les décombres ». Se dit d’une espèce à ample permissivité anthropique et acceptant les lieux dégradés, comme la proximité des habitations humaines.
Rupestre : se dit d’une espèce animale ou végétale qui hante les milieux caillouteux ou rocheux (synonymes approximatifs : rupicole, saxicole ou saxatile).
Rupicole : qui affectionne les milieux rocheux, notamment les parois subverticales (synonymes approximatifs : rupestre, chasmophytique, saxicole ou saxatile).
Sabulicole : qui affectionne ou qui a besoin d’un milieu sableux.
Sagitté : en forme de pointe de flèche.
Saharo-arabique : se dit de la région biogéographique désertique définie du Sahara à la péninsule Arabique.
Saharo-sindienne : se dit de la région biogéographique désertique définie de l'Afrique septentrionale à l'Inde.
Saltation : phénomène géomorphologique correspondant aux déplacements par bonds successifs de particules entraînées par l’air ou le vent.
Sansouire : formation dense d’halophytes ligneux typiques des schorres d’embouchures et des lagunes.
Sapinière : formation à Sapin.
Saprophage : organisme se nourrissant de matières organiques en décomposition (synonyme : saprophyte).
Saprophyte : organisme qui se nourrit de substances provenant d'organes ou d'organismes morts (synonyme : saprophage).
Saproxylique ou saproxylophage : organisme se nourrissant de bois en décomposition.
Sarmatique : 1, relatif aux formations graminéennes steppiques. 2, se dit d’une espèce dont la répartition est centrée sur les régions situées au nord de la mer Noire et sur celles couvrant le bassin danubien (notamment la Hongrie), tout en présentant souvent des îlots occidentaux disjoints.
Saumâtre : se dit d’une eau peu salée.
Saxicole ou saxatile : qui affectionne les rochers.
Scarieux : de consistance membraneuse et sèche.
Sciaphile : qui recherche l’ombre (antonyme : héliophile).
Sclérophyle : se dit d’un végétal à feuilles dures, petites, à cuticule coriace et ainsi bien adaptées pour résister à la sécheresse (synonyme : persistant).
Sclérotine : substance donnant à la cuticule sa rigidité et sa dureté, résultant du tannage des protéines de la chitine.
Scolus : excroissance sur le corps de la chenille.
Scutiforme : en forme de bouclier.
Sebkha : dans le Sahara, dépression au sol salé par accumulation de chlorures et de sulfates, souvent d’altitude négative.
Sédiment : dépôt laissé par les eaux, le vent et les autres agents d'érosion. Il peut être d'origine lacustre, fluviale, glaciaire…
Ségétal : qui croît parmi les céréales et par extension parmi les cultures (exemples : le Coquelicot, le Bleuet).
Seguia : canal d’irrigation (en berbère : targa).
Semis : plantule d’un arbre.
Sempervirent : se dit d’une une plante ou d’un arbre caducifolié dont la défoliation est masquée par la présence constante de feuilles vivantes. Le feuillage est persistant bien que les feuilles soient caduques. Toujours vert même l’hiver.
Sessile : directement inséré sur le support, sans pied, sans pétiole ou sans pédoncule.
Sétiforme : en forme de soie.
Sétigère : qui porte des soies raides.
Sétuleux : soyeux.
Sex-ratio : proportion d'individus d'un sexe par rapport à l'ensemble de la population pour une génération donnée.
Sif : petite dune courbe, souvent issue d’une barkhane et qui en groupe forment un rhourd.
Silicicole : qui affectionne les sols riches en silice.
Sirocco : vent sec et chaud qui souffle depuis le Sahara sur le sud de la Méditerranée occidentale lorsque des basses pressions règnent entre les Baléares et l’Algérie.
Solénoglyphe : se dit des Vipères dont les crochets à venin, très grands, canaliculés, sont rabattus à l'intérieur de la bouche lors de sa fermeture. Ils se redressent au moment de la morsure quand la glande à venin est comprimée, de sorte que le poison est injecté sous pression (voir aussi : aglyphe, opisthoglyphe et solénoglyphe).
Solifluxion : ensemble des glissements des terres qui n’affecte pas que les sols au sens strictement pédologique, mais aussi les roches meubles. Ce risque est augmenté par de fortes pluies prolongées, sur des pentes raides.
Sommital : situé au sommet.
Souk : marché hebdomadaire en Maroc rural.
Sous-espèce : échelon inférieur à celui de l’espèce et rang hiérarchique le plus bas parmi ceux reconnus par le Code de la nomenclature scientifique. Il n’est définissable par aucun critère objectif et la division d'une espèce en sous-espèces dépend du bon vouloir d'un taxinomiste.
Spathe : bractée entourant l’épi dans certaines inflorescences comme celles des Palmiers ou de Graminées.
Sphère
(floristique, faunistique) : compartiments de dimensions continentales définissant le plan le plus élevé d’appartenance biogéographique des espèces ou groupes d’espèces, ainsi que leurs centres d’origine et de dispersion.
Species crescendi : espèce « naissante », dans le concept de la spéciation.
Spiciforme : en forme d’épi.
Spinescence : présence d’épines.
Spiniforme : en forme d'épine.
Spiritrompe : trompe spiralée et suceuse des Lépidoptères (synonymes : haustellum, proboscis).
Squamiforme : en forme d’écaille.
Squamuleux : couvert de petites écailles (à ne pas confondre avec squameux : couvert de squames).
Sténoèce : caractérisé par des exigences écologiques étroites et assez strictes (à faible valence écologique) et donc contraint à une localisation en des conditions bien particulières (antonyme : euryèce).
Steppe
 : sous climat aride, saharien ou altimontain, formation naturelle herbacée où dominent les végétaux xérophyles pérennes. Expression du climat, la steppe correspond en priorité à un climax et non pas à une dégradation usagère. La steppe arborée comporte quelques arbres distants, la steppe buissonnante quelques buissons, etc.
Steppisation : c’est, dans un certain processus de détérioration de écosystème forestier, une phase avancée où des espèces très adaptées à la xéricité (Spartes, Thyms, etc.) parviennent à dominer les ligneux.
Stigmate : chacun des orifices externes de l’appareil respiratoire d’un Insecte permettant à l’air de pénétrer dans les trachées.
Stolon : tige émise par un bourgeon axillaire, courant au sol et engendrant de nouveaux individus par enracinement. (Stolonifère : qui émet des stolons).
Stomate : ouverture dans l’épiderme des feuilles de végétaux par laquelle s’effectuent les échanges avec l’atmosphère.
Strate : étage caractérisant l’organisation verticale de la végétation.
Strobile ou strobili : appareil reproducteur de certains végétaux en forme d’épi conique, correspondant à un regroupement de sporanges ou d’ovules, fruit en cône, chaton.
Subclimax : régression de la série climacique suite à l’intervention de l’Homme (voir aussi : paraclimax).
Subcorticole : se développant sous l’écorce.
Suber : tissu né de l'activité vers l'extérieur du phellogène dans une tige ou une racine.
Suberaie : formation à Chêne-liège (s’écrit aussi : subéraie) (synonyme : chênaie-liège).
Subéreux : constitué de liège.
Suffusion : semis diffus d’écailles sur une aile de Papillon.
Surpacage : surcharge de bétail.
Surpâturage : multiplication des têtes sur des surfaces pauvres ou restreintes, provoquant un tassement, puis une mise à nu du sol.
Sylvicole : qui vit dans les formations boisées.
Sylviculture : ensemble des règles et des techniques présidant à la culture, à l'entretien et à l'exploitation de la forêt.
Symbiose : association durable indispensable et à bénéfices réciproques.
Sympatrides : se dit de taxa qui partagent une même zone géographique, la sympatrie désignant la cohabitation sur une aire commune (antonyme : allopatrides). On écrit souvent de manière étymologiquement incorrecte sympatriques et allopatriques.
Synanthrope : 1, propre aux relations interhumaines de l'état social, et par extension relatif à la cité, à la ville. 2, se dit d’un Insecte ou de tout animal qui recherche le voisinage de l’Homme (exemple : la Mouche domestique).
Synclinal : pli dont la convexité est tournée vers la bas (pli en creux) (antonyme : anticlinal).
Synécologie : discipline scientifique qui a pour objet l’étude des communautés d'êtres vivants et le milieu qui les entoure, c'est-à-dire les rapports qui s'établissent entre les diverses espèces végétales et animales et le milieu extérieur. En synécologie, une unité importante est la biocénose. Elle correspond à une communauté d'êtres vivants qui habitent une portion du paysage et sont adaptés aux conditions de ce milieu.
Syntopie : cohabitation dans un même biotope (à ne pas confondre avec la sympatrie qui est la cohabitation dans une même aire géographique).
Syntype : l’un quelconque des spécimens ayant servi de fondement à la description originale d’une espèce, lorsque celle-là a été établie sur une série d’individus (synonyme : cotype, voir aussi : lectotype).
Systématique : domaine de l’histoire naturelle traitant de la classification hiérarchisée des êtres vivants.
Tabulaire : plat, en forme de table.
Tachelhit : parler berbère et ses variantes du Sud-Ouest marocain (voir aussi : Chleuh).
Taillis : physionomie forestière dans laquelle les arbres sont issus de rejets ou même de drageons, le plus souvent à la suite d’une coupe. Lorsque, par élimination des rejets, il n’en reste plus qu’un seul par souche, le taillis est alors nommé futaie sur souche.
Talweg (ou Thalweg) (allemand) : ligne joignant les points les plus bas du fond d’une vallée.
Tamariçaie : formation à Tamaris.
Tamazight : parler berbère du Maroc central.
Tanin : produit extrait de l’écorce des Chênes et utilisé comme traitement dans la conservation des peaux.
Tarifit : parler rifain et ses variantes (zénète).
Targa : canal d’irrigation en berbère (en arabe : seguia).
Tauzaie : formation à Chêne tauzin.
Taxinomie : science des lois de la classification des organismes, avec l’espèce comme unité de référence. On écrit souvent de manière incorrecte taxonomie.
Taxon (pluriel : taxa) : unité systématique d’un quelconque rang hiérarchique (classe, ordre, sous-ordre, superfamille, famille, sous-famille, tribu, genre, complexe, espèce, sous-espèce, race, etc.)
Tectonique : ensemble de déformations de la croûte terrestre s’exerçant à une échelle régionale sur un ensemble de terrains géologiques soumis à des contraintes de compression ou de distension, postérieurement à leur formation.
Tectonique des plaques (ou tectonique globale) : idée mobiliste complémentaire à celle de la dérive des continents, datant du début du XXe siècle et ayant triomphé de l’idée fixiste qui jusqu’alors régnait en maître. Elle considère que l’enveloppe externe (lithosphère) est morcelée par un ensemble de calottes sphériques se déplaçant les unes par rapport aux autres.
Tégument : enveloppe externe de l’Insecte, comprenant la cuticule, l’hypoderme et la membrane basale.
Tellien ou Tell : région littorale humide de l’Afrique du Nord située entre l’embouchure du fleuve Moulouya (Maroc) et le Cap Bon (Tunisie).
Territorialiste : qui défend son territoire (pour un mâle...)
Tétraclinaie : formation à Thuya (Tetraclinis sp.) (synonyme : callitraie).
Thalle : appareil végétatif des végétaux inférieurs où l’on ne distingue ni racine, ni tige, ni feuilles.
Thermophile : lié aux stations chaudes et nécessairement ensoleillées.
Thérophyte : végétal annuel traversant la mauvaise saison sous forme de graine.
Thérophytisation : étape tardive du processus de dégradation d’un écosystème forestier, caractérisée par l’invasion d’espèces annuelles opportunistes avantagées par la brièveté de leurs cycles, sur un sol nu suite au recul des ligneux. La phase suivante est la désertification sensu stricto.
Thuriféraie : formation à Genévrier thurifère.
Thyrse : inflorescence composée de forme pyramidale, correspondant à une grappe de cymes.
Tillite : argile glaciaire à blocaux, induré, lapidifié (géologie sédimentaire).
Tingitan : relatif à Tanger (exemple : la péninsule Tingitane).
Tirs (sols) : vertisols plus ou moins hydromorphes de texture lourde à argile gonflante nécessitant un drainage superficiel et souterrain.
Tizi : col, passage dans un massif.
Tomenteux : couvert de poils duveteux enchevêtrés, à l’aspect feutré.
Topotype : au sein d’une série de syntipes, exemplaire récolté dans la même localité que l’holotype (utile lors de la définition des sous-espèces, lesquelles sont souvent liées à des isolats géographiques).
Tornus : jonction des bords interne et externe de l’aile antérieure d’un Papillon.
Tourbière : site humide dans lequel se forme de la tourbe, issue des débris végétaux et des différentes mousses (Sphaignes) en décomposition. Suivant l’origine de sa formation, la tourbe peut être acide ou alcaline, mais elle est toujours très riche en carbone.
Transect : coupe virtuelle selon un axe spatial déterminé, destinée à représenter schématiquement des informations d’ordre écologique (type de milieu, structure de végétation, espèces présentes…)
Transgression marine : phase avancée de la mer sur une surface continentale (ennoiement) suite à l’installation d’un haut niveau marin (voir aussi : régression marine).
Translation : déplacement d’un lieu vers un autre.
Translocation (du sol) : changement radical, mutation (par analogie au terme génétique désignant le transfert partiel ou entier d'un chromosome sur un autre chromosome).
Troglobie : espèce qui vit de manière permanente dans une grotte non éclairée. De nombreuses espèces troglobies sont adaptées à la vie cavernicole et à l’obscurité totale.
Troglophile : qui pénètre souvent au-delà de la zone éclairée d’une grotte, qui aime y vivre et y passe généralement une partie de sa vie.
Trophallaxie : nourrissage par échange entre individus (comme chez les Fourmis où cette disposition est liée à une organisation anatomique particulière que constitue le jabot social et un proventricule fonctionnant comme une pompe).
Trophique : relatif à la nutrition.
Trouée : ouverture naturelle ou artificielle dans la végétation.
Tubes de Malpighi : organes excréteurs des Insectes débouchant dans l’intestin postérieur, découverts et décrits par Malpighi, médecin italien du XVIIe siècle et fondateur de l’anatomie microscopique.
Type : spécimen unique désigné par le descripteur d'une espèce comme le type porte-nom (synonyme : holotype).
Typicité (d’un site) : conformité de l’aspect d’un site donné, par rapport à la description de l’habitat dans lequel il s’intègre. Un même habitat naturel pouvant varier d’un site à l’autre, on peut évaluer la typicité de l’habitat d’un site par rapport à la description de référence de cet habitat.
Ubac : versant d’une vallée exposé à l’ombre (antonyme : adret).
Ubiquiste : indifférent aux conditions du milieu et donc répandu partout (synonymes possibles : opportuniste, éclectique).
Unité écologique : unité de milieux naturels plus ou moins homogènes quant à leurs principaux caractères physiques (substrat, relief, altitude, exposition, etc.) et biologiques.
Univoltin : qui n’a qu’une génération, qui ne vole qu’une fois par an, concernant les Lépidoptères (synonymes : monovoltin, monogoneutique).
Urodèle : Batracien conservant sa queue à la métamorphose (Salamandre, Triton).
Valence écologique : amplitude de la permissivité d’adaptation aux milieux.
Vannage : action érosive éolienne à l’origine de la naissance des regs sahariens. Le vent agit sur un matériel non cohésif qui sera entraîné d'une manière sélective. Les matériaux les plus fins sont emportés tandis que les plus grossiers restent en place.
Varve (géologie) : sédiment lacustre fait de dépôts alternativement fins et grossiers, déposé en avant des glaciers).
Vernaculaire : se dit du nom usuel d’une espèce végétale ou animale dans son pays d’origine (par opposition au nom scientifique).
Vernal 
: printanier.
Vertiques (sols) : riche en argile gonflante (smectite).
Vestigial : réduit à l’état de vestiges (synonyme : relictuel).
Vertisols (ou tirs méditerranéens) : sols noirs, argileux et fertiles, issus de la décomposition de roches (notamment de laves) sous climat à contrastes saisonniers accusés.
Vicariant : se dit d’une espèce morphologiquement proche et correspondant à une autre d’une contrée différente. Il s’agit d’espèces géminées et parfois taxinomiquement discutables. Il y a vicariance lorsqu’une population est fractionnée en deux populations par l’apparition d’une barrière géographique. Allopatrides, les vicariants occupent des milieux aux critères écologiques analogues, mais dans des régions géographiquement différentes.
Vivace : se dit d’une plante supérieure ayant des capacités de développement végétatif latéral (stolons, rhizomes) et dont le développement et la floraison s'étendent plusieurs années sur le même enracinement (synonyme : pérenne, clone).
Vivrière : qualifie l’agriculture avant tout destinée à l’autoconsommation.
Volateur : animal ailé (Oiseau, Papillon) présentant une remarquable aptitude au vol.
Voltinisme : nombre de générations annuelles chez un Insecte.
Volubile : s’enroulant autour d’un support.
Würm : dernière des quatre grandes glaciations du Quaternaire dans les Alpes.
Xéricité : état de ce qui est xérique.
Xéricole : qui fréquente les milieux secs.
Xérique : se dit d’un milieu sec et plus ou moins aride.
Xéromontagnard : qui vit dans un milieu sec de montagne.
Xérophile : se dit d’un organisme adapté à la vie en milieux arides.
Xérophytaie : formation à xérophytes en coussinets épineux.
Xérophyte : se dit d’une plante adaptée à l’aridité.
Xérothermique : sec et chaud.
Xérothermophile : qui affectionne ou recherche les lieux secs et chauds.
Xylophage : organisme se nourrissant de bois.
Yeuseraie : formation à Chêne vert (= Yeuse)(synonymes : yeusaie, iliçaie, Quercetum).
Zaouïas : dans l'Islam, lieu de réunion et de prière à l'usage de fidèles tels que les membres d'une confrérie religieuse. Au Maghreb, le terme désigne un édifice comprenant une salle de prière, une école coranique et un mausolée à coupole consacré à un saint.
Zénaie : formation à Chêne zène (ou zéen).
Zénète : parler rifain (berbère tarifit) et ses variantes.
Zoocénose : partie de la biosphère représentée par l’ensemble des animaux  ou communauté animale fréquentant un milieu uniforme.
Zygomorphe : se dit d’une fleur symétrique par rapport à un plan autre que le plan axial.